En voilà une très bonne surprise! Un Prix Nobel c’est déjà exceptionnel et ça arrive rarement, mais deux, c’est extraordinaire et inattendu.
Quand j’entendis que Patrick Modiano venait d’avoir le Prix Nobel, j’en fus très heureux pour lui et pour les français qui ont bien besoin de réconfort dans cette crise économique et de société qui nous frappe cruellement. Puis je pensais, car je dois moi aussi être atteint de ce syndrome du déclin, que c’était bien français, cette récompense dans cet art un peu inutile, la littérature dans lequel nous brillons régulièrement.
Il le mérite pourtant bien, lui qui a eu une enfance difficile abandonné à des grand parents ou des institutions à partir desquelles il est bien difficile de se construire soi même, lui qui est difficile à comprendre à l’oral de par son économie de mots qui l’empèche de terminer ses phrases,un comble pour un écrivain, lui dont le premier roman, sorti en 1968 à 23 ans fut déjà couronné du Prix Roger Nimier, lui qui eut à 33 ans le prix Goncourt, lui qui est un homme de l’ombre comme il le rappellait dans les épigraphes qu’il a choisi pour son dernier roman, paru le 2 octobre, de Stendhal « Je ne puis donner la réalité des faits, je n’en puis présenter que l’ombre « ou encore de Dylan Thomas dans Villa triste » Qui est tu toi, voyeur d’ombre? « .Merci Patrick, un grand merci de nous redonner le moral et un grand merci au jury suédois qui sait apprécier la littérature.
Et puis aujourd’hui divine surprise, un second Prix Nobel, dans une discipline plus inattendue mais dans laquelle nous avions déjà brillé deux fois, l’économie. Une discipline récente et incertaine car en économie nul n’est jamais certain que ce qu’il dit sera jamais confirmé par la pratique, tellement les choses sont impalpables, irréelles et imprévisibles. Demandez d’ailleurs à nos ministres de l’économie successifs ce qu’ils en pensent, eux qui passent leur temps à redresser ou empécher de s’écrouler l’économie dont ils ont la charge. Pensez vous qu’ils appliquent une théorie quelconque adaptée à la situation? Que nenni! Ils font de leur mieux entre le keynesianisme périmé, le schumpétérisme mode en ce moment ou leurs intuitions ou celles de leur entourage. Et voilà qu’apparait Jean Tirole, un provincial toulousain que Reuters essaye d’annexer à une soi disant école française d’économie, déjà reconnu de part le monde sauf dans son pays natal, jamais, à ma connaissance, approché par un Président quelconque pour un conseil sur la situation de ce pays et qui vient d’être reconnu brutalement par des suédois sur un sujet ésotérique « La régulation des secteurs économiques dominés par quelques grands acteurs,comme l’électricité ou les télécommunications ». Un modeste aussi, pourtant « un des économistes les plus influents de son temps » nous disent les suédois.
Et nous ne le savions même pas, à Paris, entiché de pikettysme ! Allons, Monsieur Hollande, virez votre Macron de pacotille et travaillez avec les vrais professionnel
Allez Français rejouissez vous! Nous venons de battre notre record de prix Nobel et en plus dans la diversité !