Prendre la route, c’est prendre la piste. Et rouler des heures durant en traversant des villages, en gravissant des collines. Les villages ressemblent réellement à cette l’image de l’Afrique que j’avais avant de venir : toits végétaux et murs en terre. Des chèvres sont attachées par une patte afin qu’elles ne se prennent pas d’aller au-devant du lion, ou du crocodile quand on est au bord d’un lac.
Au bord de la route, il y a des points d’eau, des puits. Les enfants, avec de petits jerricans, et les adultes, avec des jerricans de 20 litres ne cessent de venir remplir leurs récipients. Il y a toujours un marcheur qui se rend jusqu’à la précieuse ressource. Il y a toujours un attroupement autour des pompes. L’eau courante ne va pas au fin fond des campagnes.
Et, toujours, des enfants, qui font signe, qui crient « Mzungu », qui se précipitent vers la voiture. Certains ont pris l’habitude de réclamer : « sweety, money…». D’autres vous adressent un grand sourire et posent pour les photos. Comme ça, sans rien demander, juste pour se voir sur l’écran de l’appareil, éclater de rire, et repartir jouer au foot.
Les cultures sont légions, des carrés de légumes, des arbres fruitiers. La surprise ? Un champ de coton, avec deux cueilleurs de fleurs qui sont ravis d’être immortalisés. Ça m’a fait chaud au cœur, ces sourires et ces gestes, ce bonheur d’un regard.
Et puis… du sorgho rouge. Je n’en avais vu qu’en photo.