Sivens, c’est fini, mais ca pose quelques questions….

Ca y est, les CRS sont  ( enfin?) arrivés sur le site du futur barrage de Sivens dans le Tarn  et ont dégagé sans violence les Zadistes qui,y étaient installés en toute illégalité depuis….16 mois, parait il. Le même jour, le Conseil Général du Tarn s’est prononcé pour maintenir le barrage dans la version light proposée par Ségolène Royal, c’est à dire avec un voluime d’eau retenu deux fois moindre que celui pris en compte dans le projet d »origine, approuvé également précédemment par le même Conseil Général. Pourquoi? Comment? On ne sait pas trop 

Tant mieux que ce problème vaudevillesque soit enfin terminé. Nos médias ont très bien couvert la partie émotionnelle du conflit, aussi bien que l’aurait fait la Fox américaine, mais ne nous ont pas vraiment permis d’en comprendre le fond, ni de nous expliquer comment, dans un état de droit, un tel conflit peut durer 18 mois au détriment des habitants des alentours, sans que le pouvoir exécutif ne s’en occupe alors que visiblement, si l’on se réfère à la fin du conflit, il était peut être possible de le régler bien avant

Peut être nos journalistes auraient il pu nous expliquer le fond du problème, celui d’une sécheresse de plus en plus accentué au fil des années qui fait que certaines activités agricoles ne deviennent plus possibles en l’absence d’eau. Il parait que des vaches, ça boit beaucoup, surtout l’été et que ça nécessite du fourrage qui ne pousse pas dans les périodes de sécheresse. Nul doute que les Zadistes étaient bien au courant et avaient un plan alternatif pour donner un autre moyen de vivre à nos agriculteurs? Si c’est bien le cas et que certaines de ces activités doivent disparaitre dans un avenir proche de ce fait, on peut se demander comment les manifestants pensent pouvoir arriver à nourrir les 9,5 milliards d’habitants de cette planète à l’échéance 2050…

Ils auraient pu s’intéresser à la population de ces zadistes, leur demander s’ils avait une expérience agricole, d’où ils venaient et de quoi ils vivaient sur une période aussi longue. Faire un reportage intéressant pour nous faire connaitre les sentiments qui les animent ,la philosophie de leur combat, leur attitude vis à vis des décisions démocratiques ou encore nous faire comprendre la logistique physique et financière d’une telle organisation. Comme dirait Mr Bourdin « les Français veulent savoir » si ces manifestations sont des actes spontanés ou si ceux qui les impulsent appartiennent à tel ou tel organisme plus ou moins professionnel de manifestation et qui est derrière eux pour les soutenir sur d’aussi longues périodes.

On aurait pu se poser le problème de la responsabilité dans cette affaire d’un pouvoir exécutif qui n’a pas semblé vouloir faire respecter les lois qui’il est en principe tenu de faire appliquer.Or il a semblé plus attentif aux Zadistes qui occupaient en toute illégalité des terres qui ne leur appartenaient pas et ont commis des actes répréhensibles dans les propriétés et la ville proche qu’aux habitants et exploitants agricoles de la zone  On peut comprendre qu’ils n’aient pas voulu aller à l’affrontement au début mais sur une période de 18 mois, ils auraient pu régler le problème et faire appliquer les lois de la démocratie bien plus tot.

Et puis, comment se fait il que ce soit à quelques jours des élections départementales que d’un coup, le Conseil Général se réunisse pour délibérer sur une solution alternative, que l’on donne la parole aux agriculteurs et aux habitants de Gaillac pour exprimer leur « ras le bol » et que le Ministre de l’Intérieur se réveille enfin pour faire ce que demandaient les agriculteurs, dégager le site. Les taches régaliennes du pouvoir exécutif serait elle par hasard dépendantes des échéances électorales??On peut se le demander à voir la manière, très « téléphonée », dont  cette affaire se termine à point nommé.

Bref voila un conflit heureusement terminé mais dont les tenants et aboutissants ne semblent pas avoir été particulièrement étudiés ni éclairés à l’attention des français par nos médias et dont  la durée et la terminaison rapide semblent bien résulter d’une conduite attentionnée des pouvoirs publics….  .

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