Rendre l’Etat plus efficace?

Si vous suivez ce blog régulièrement, vous savez qu’un pays développé comme le notre, à qui il est arrivé de se trouver dans une situation de quasi faillite comme la notre, le Canada, avait choisi une méthode radicale, celle de repartir d’une feuille blanche pour redéfinir les missions qui lui incombaient et de recréer ainsi un état qui remplisse ses missions régaliennes tout en équilibrant recettes et dépenses. Ça a marché et en quelques années, la Canada a remonté la pente et a retrouvé le statut qu’il n’aurait jamais du perdre.

La raison de cette descente aux enfers? La même que chez nous, l’irresponsabilité de leur personnel politique durant des années pendant lesquelles le gouvernement et l’administration ont dépensé plus qu’il ne rentrait d’argent dans les caisses.

En France, nous avons eu pendant des années un Commissariat au plan qui était supposé faire de la prospective sur les méthodes et les organisations à mettre en place pour définir le rôle de l’Etat et le rendre plus efficace.Cet organe de réflexion s’appelle aujourd’hui France Stratégie, est dirigé par l’économiste Jean Pisani-Ferry et a publié en juin dernier un rapport intitulé « La France dans dix ans » qu’il vient de compléter d’un rapport intitulé  » Quelle action publique pour demain?  » 

Il n’est pas tendre avec notre administration dont il nous dit que son action publique est devenue trop compliquée, trop coûteuse, insuffisamment efficiente pour inspirer confiance ! Elle coûte 57 pct de notre PIB, le chiffre d’affaire du pays en quelque sorte, le niveau de dépense publique le plus élevé de tous les pays européens et malgré cela n’a pas empêché les inégalités de se creuser dans l’accés à l’éducation,au logement ou à l’emploi. C’est dire que le statu quo n’est pas une option, nous dit il, car une telle situation sape tout simplement le consentement à l’impôt.

Que suggère t il pour ramener le coût de cette action publique au 50/52 pct du PIB que l’on trouve partout en Europe?

Faire comme les Canadiens, le tri dans ses missions pour identifier les besoins et sélectionner les priorités. Car si rien ne se passe, dit il, le risque est grand d’avoir à moyen terme un Etat impotent, dépassé. Je serais personnellement plus sévère que lui, notre état l’est déjà et surtout je ne vois aucun leader qui se lève parmi nos politiciens pour mener la révolution administrative qui s’impose.

C’est Thierry Mandon le secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat qui est en principe chargé de changer méthodes et organisation  et qui semble avoir acquis une certaine crédibilité dans cette tache. Pour autant rien ne semble avancer vraiment. Souhaitons lui Bonne Chance quand même car comme dit Jean Pisani-Ferry « le statu quo n’est pas une option ».

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