Rencontre

Le voyage fût long… L’avion et moi sommes en délicatesse, ne nous appréciant que très modérément. Pour autant, il a fallu que je le supporte…

C’est dans le tégévé que j’ai pris ma première suée de stress. Forcément, égale à elle-même, la Essainecéef s’est coltiné des problèmes de signalisation. Je voyais filer le retard et pensais à cet avion que je risquais de manquer. Pis non. Finalement tout s’est enchainé de manière à ce que même les angoisses du décollage et de l’atterrissage ne soient plus que des caprices de vieille coquette. C’était peut-être la thérapie nécessaire : 3 décollages et 3 atterrissages en moins de 24 heures. Au dernier, j’étais presque habituée, ne poussant qu’un petit cri de souris, quand d’habitude j’achevais de détruire le siège placé devant moi, à force de le pétrir méchamment.

Vu du ciel, le lac est très bleu et la terre très verte…

Tous les pays commencent par une odeur. Ici, je ne l’ai pas sentie immédiatement. Elle est venue sur les marchés, dans les restaurants, dans ce grouillement d’une foule nonchalante qui s’ébat sur les trottoirs, qui marchande dans les échoppes. Ça sent la coriandre, le parfum des dames, la sueur des hommes et l’odeur de la terre après une forte pluie d’été.

La toute première chose qui m’a surprise, ce fut d’être millionnaire en shillings. En arrivant d’Entebbe, nous avons été chez le money-changer. Je me suis retrouvée avec une pile ahurissante de billets. Chacune des liasses est faite d’un cent de billets. Jamais je n’avais eu autant de coupures. Parce qu’il n’y avait plus, en caisse de « 50 000 » shillings. Voilà l’explication.

Et la seconde image qui m’a saisie, c’est celle de cet oiseau bizarre. Le marabout. Lorsque je l’ai aperçu dans le ciel, envergure immense déployée, blanc et noir, j’ai cru reconnaitre des cigognes. L’œil nomme en fonction de ce qu’il sait.

Il est étonnant ce zoziau ! Avec sa coucougnette rose et orpheline qui pendouille sous son bec. Il fait un boucan d’enfer, alternant cris de bébé qui pleure et claquements qui ressemblent à un pot en verre plein de grains de blé qu’on secouerait. Jour et nuit. Il y en a un troupeau à côté de ma chambre.

Il parait qu’il est sale, le bestiau, que, quand un deux roues en trucide un par hasard, le conducteur jette jusqu’à son blouson, tant il pue. Et quand il meurt (l’oiseau, pas le motard), même les vautours n’en veulent pas à l’apéro. C’est dire le dégoût qu’il inspire à ses congénères.

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