Rechauffement climatique: C’est déjà foutu…

On vous parle tous les jours du réchauffement climatique et des efforts que nous avons à faire ou devrons subir pour arriver à le maîtriser. Nos politiques et tout le monde médiatique traversent le monde d’un bout à l’autre par milliers pour assister à un sommet du climat par ici, à une réunion préparatoire par là, pour préparer la réunion mondiale suivante qui se tiendra à Paris et succédera à celle qui s’est tenue il y a quelques années à Copenhague et a été un four total. 

Et pour tout ce processus, qui a le mérite de faire voyager beaucoup de monde à vos frais, personne n’a le courage de vous dire que la messe est dite et que l’objectif de maintenir l’augmentation de la température moyenne de la planète à 2°C est inatteignable dans tous les cas. Des chiffres circulent pour réévaluer d’ailleurs déjà cette hausse des températures d’ici la fin du siècle à 3,5°C.

C’est que le vaste monde est trop divers et recouvre des intérêts trop divergents pour qu’il soit possible de dégager un programme commun qui puisse satisfaire tout le monde. L’obstacle majeur en est que d’un coté vous avez les pays développés qui sont prêts, et encore pas tous, à faire un effort significatif sur leurs émissions et la modification de leur mode de vie pour éviter l’envol des températures et de l’autre des pays émergents qui ne veulent pas en faire de même car ils jugent que ce sont les pays industrialisés qui, par leur développement industriel et économique, ont émis les volumes de CO2 et autres GES qui polluent notre atmosphère commune et sont donc responsables de la situation actuelle. Or si les pays émergents doivent faire un effort majeur pour réduire leurs propres émissions, ce sera au détriment de leur développement économique. Ils demandent donc que ce soient les pays développés qui compensent financièrement la perte économique et la réduction dans leur développement que cet effort de leur part en réduction d’émissions signifierait.

Vraisemblablement, la conférence de Paris de 2015 se jouera autour de cette négociation cruciale,effort de réduction d’émission de CO2 dans les pays émergents contre subventions financières des pays développés aux émergents.

C’est dire qu’il n’est pas gagné d’avance dans le climat de dépression économique qui affectent les pays développés, que nous puissions, nous pays développés, financer à la fois nos propres réductions d’émissions et celle du reste du monde émergent, sans compter les demandes à venir des pays non développés qui deviendront un jour émergents et nous reclamerons eux aussi le financement de leurs propres efforts futurs.

Comme vous savez, à force de charger la mule, elle finit par crever . Or, les seules Chine et Inde abritent 2,5 millions d’habitants, la totalité des pays émergents de l’ordre  de 4 millions, à comparer au 1,1 million d’habitants des pays développés pour un total de 7,1 milliards en 2013, il me parait difficile que ce million de terriens accepte de payer pour tous les autres.

Par ailleurs les éléments importants qui impactent la plus ou moins forte croissance des populations, l’espérance de vie et la fécondité des femmes ne vont pas dans le bon sens. L’espérance de vie mondiale continue d’augmenter vers les 80 ans +, qu’elle atteindra vers la fin du siècle, et la fécondité baisse moins que prévu malgré l’alphabétisation des femmes et leur accès à la contraception et à l’avortement.Globalement donc nous arriverons vers les 9,5 milliards en 2050 et les 10 milliards seront dépassés avant l’an 2100.

Les Yaka Faukon qui, à coup de sommets internationaux, vous font croire que nous pourrons maîtriser le réchauffement climatique à coup de transitions énergétiques se trompent. C’est déjà foutu, nous aurons les 3,5 degrés annoncés avec leur cortège de catastrophes. La seule manière de maîtriser la hausse des températures serait de maîtriser l’accroissement des populations. Un seul pays au monde s’est jamais risqué à une politique antinataliste, la Chine, avec des résultats très discutables. Ça ne veut pas dire pour autant que nous ne devrions pas faire travailler des équipes de chercheurs sur le sujet car le temps presse d’içi 2050. Et en plus si ce n’est pas 2050 ce sera 2100….

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