Quand le Permafrost relarge….

Le permafrost, vous ne connaissez peut être pas. C’est le nom anglais des sols gelés en permanence tout au long de l’année dans les zones arctiques ou antarctiques du fait des températures très basses que l’on rencontre dans ces zones. En français ça se dit pergélisol ce qui n’est guère plus intelligible.

Avec le réchauffement climatique qui nous menace, ces zones menacent de se réchauffer et de relarguer du CO2 qui a été piégé dans ces sols sous la forme de végétaux ou d’animaux morts. Et comme il y a des millions de kilomètres carrés de ce permafrost en zone arctique, ce sont des milliards de tonnes de carbone qui y sont piégés. Les experts les ont estimés à 1700 Milliards de tonnes de carbone soit plus que ce que contiennent les réserves de charbon, pétrole et gaz naturel existant dans le sous sol de la planète !

Par ailleurs le Giec, qui a calculé le réchauffement climatique de la planète sur la base de différentes études, calculs et modèles mathématiques, n’a jamais pris en compte dans ses hypothèses le dégel complet de ces millions de km2 du fait de notre ignorance générale sur ce phénomène.

Cerise sur le gâteau, on s’est aperçu qu’avec le réchauffement, des bactéries étaient susceptibles de se développer qui pourraient transformer ce carbone en …méthane, CH4,dont l’impact sur le climat est estimé être 23 fois plus important que celui du CO2 mais dont la durée de persistance dans l’atmosphère est néanmoins nettement plus faible une vingtaine d’années contre 200 ans pour le CO2.

La fonte du permafrost risque donc d’avoir un effet additif non négligeable sur le réchauffement climatique qu’il est difficile d’appréhender dans l’état de nos connaissances sur ce milieu particulier mais que l’on peut estimer pouvoir se tenir dans une fourchette de +1 à +3 degré C supplémentaires par rapport aux + 2 à + 4 degré C estimés comme le résultat de l’augmentation de la teneur en CO2 seule de notre atmosphère d’içi 2100.

Pour mieux comprendre le phénomène, BNP Paribas a accepté de financer 800 000 dollars sur trois ans de recherche sur le sujet entre le CNRS et l’Université de Laval à Québec. On l’en remercie.

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