On a effectivement l’habitude de prononcer cette phrase qui est une réalité dans beaucoup de pays. Le bâtiment et les travaux publics sont l’une des rares activités qui n’est pas délocalisable dans d’autres pays au coût de la main d’oeuvre plus faible qu’en France. C’est aussi une activité qui permet d’employer des catégories de personnel que la disparition des activités d’artisanat( menuiseries, plomberies, électricité) ou des petites usines qui quadrillaient auparavant le territoire, ne permet plus d’employer
C’est aussi la clé de l’accès au logement, en particulier pour les jeunes.Or l’on s’aperçoit que l’Etat n’assure plus sa part du travail , la construction des logements sociaux ou l’aide au logement pour la construction de logement locatifs. Lors de sa campagne pour la présidentielle, notre président actuel s’était engagé à construire 500 000 logements nouveaux par an. Force est de constater que nous aurons de la chance si nous arrivons aux 300 000 cette année.
Il est vrai que ce n’est pas avec un dispositif Duflot, ses contraintes mutiples, sa montagne de paperasses retardatrices des transaction et ses sous-entendus idéologiques à l’égard des propriétaires qu’on les rassurera, – ces pelés,ces galeux-, et qu’on les poussera à investir.Aux dernières nouvelles il aurait réussi à susciter en 2013 la construction de 35 000 logements. Pas de quoi améliorer la situation du logement. Nous verrons si le dispositif Pinel qui lui succède, en principe simplificateur, permettra de relancer la construction.
Mais, comme chaque fois que nous sommes confronté à un difficulté, il faut trouver un bouc émissaire, nos politiques se sont jetés sur les promoteurs qui vendent bien entendu trop cher et accessoirement sur les propriétaires de terrain à batir. Madame Duflot ayant échoué lamentablement à mobiliser ses collègues et les administrations pour libérer les terrains publics, on à offert aux propriétaires privés la carotte d’abord, l’abattement exceptionnel jusqu’à fin 2015 de 30pct sur la nouvelle taxe sur les plus values, et le bâton à court terme avec le plein exercice de cette taxe et l’annonce d’une taxe supplémentaire pour les terrains à batir non utilisés. On va bientôt être forcé de vendre son terrain à bâtir si l’on ne veut pas crouler sous les taxes!
Ce que ces accusateurs permanents ont oubliés, c’est de vérifier quelle était la collecte de taxes que l’Etat lui même et les collectivités locales prélèvent sur ces ventes par rapport à ce qui se passe dans d’autres pays d’Europe. Car s' »ils l’avaient fait, ils se seraient aperçus que le gros contributeurs aux prix élevés de l’habitat, ce sont… les taxes de tous poils.
La preuve ci contre. Lors d’un achat d’une résidence neuve à 200 000 euros,en France, vous paierez 27 pct de taxes diverses entre TVA, et taxes indirectes c’est à dire une batterie de trois taxes locales qui ont été regroupées en une taxe d’aménagement du territoire en prenant de 30 à 60 pct de hausse à cette occasion.Par ailleurs la hausse des droits d’enregistrement est venu couronné ce prurit de hausse de nos politiques.
Derrière nous, on trouve Grande Bretagne, Belgique et Pays Bas à 7/9 point de taxes plus bas que la France puis la triplette Espagne/Allemagne/Italie avec de 13 à 18 pct de différence avec nous Pas étonnant donc qu’il soit plus facile d’acheter pour se loger en Allemagne qu’en France.
Et encore tout ceci est à l’achat seulement, car pendant la détention du bien et lors de la revente, la différence est encore plus flagrante avec nos voisins, au minimum du simple au double.Sans compter que la taxe à la revente se retrouve quasi automatiquement dans le prix de revente du bien. Étonnez vous dans ces conditions que les prix de l’immobilier, hors période de crise, n’arrètent pas de monter.
Si l’on regarde maintenant les recettes liées à l’immobilier dans le budget de l’Etat, on y trouve certes des aides pour un montant de 42 milliards d’euros, partagées 60/40 entre les constructeurs et les occupants, mais aussi 60 milliards de recettes provenant de la fiscalité immobilière, partagées moitié moitié entre l’Etat et les collectivités locales.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que nous ayons les logements les plus chers d’Europe et que leurs prix n’arrètent pas de monter. La fameuse décision de notre président d’aligner la fiscalité des plus values sur celles des revenus ne fera que faire monter encore le prix de l’immobilier.Une décision a peu près aussi bête que le fameux impôt sur les portes et les fenêtres, c’est dire!
Français, vous n’êtes pas prêt de pouvoir vous loger facilement…