Plus de fonctionnaires et moins de militaires?

Nous venons d’assister, cette semaine, à la grande découverte par notre président et son gouvernement que, en même temps que les effectifs de la fonction publique n’arrêtaient pas d’augmenter, ceux de nos armées s’avèraient tous les jours insuffisants pour les missions qui lui ont été confiées. Or la dangérosité du monde dans lequel nous vivons s’accentue tous les jours et la politique de notre Président face aux dangers de ce monde ne fait que mettre davantage sous pression des armées aux effectifs limités et aux matériels en état de déliquescence avancées.

Car depuis des années, et quoi qu’il se passe dans le monde, gouvernements après gouvernements, on coupe tous les ans dans les effectifs et dans les budgets des armées. De plus, alors que les besoins des armées évoluent vers davantage de personnels et de matériels d’intervention terrestres et aériens, ce sont les budgets consacrés à l’arme nucléaire qui sont conservés au détriment des matériels et personnels plus directement nécessaires!

Or « on » avait prévu 34 000 suppressions de postes d’içi 2019 et « on » avait défini une loi de programmation militaire, en principe intouchable, que l’on s’était empressés de ne pas respecter. Pour boucher les trous, notre Ministre de la Défense avait inventé les matériels militaires en leasing comme si ces matériels sujets à la destruction rapide étaient susceptibles d’être loués! Le Président, dans un accès de bon sens qui ne nécessitait pas nécessairement la convocation pompeuse d’un Conseil de Défense,vient d’annuler 18 500 suppressions de postes des 34 000 prévus d’içi 2019 et redonner un peu  d’argent pour remplacer certains matériels usés par les interventions ou en acheter de mieux adaptés aux missions d’aujourd’hui ( hélicoptères, drones,avions de transports)

Dans le même temps, on apprend de la Cour des Comptes que les effectifs de la fonction publique continuent gaillardement à augmenter alors que l’on n’a même pas commencé à satisfaire la promesse du candidat Hollande à la Présidence d’augmenter les effectifs de l’Education nationale de 60 000 professeurs de plus.

Il y a, bien entendu, des variations  entre les trois fonctions publiques dont les effectifs doivent suivre les mutations des missions entre elles et en particulier entre fonction publique d’Etat, qui diminuent, et fonction publique territoriales qui augmentent suite à la poursuite de la régionalisation des missions.

Mais globalement, on est passé de 5,38 à 5,42 millions d’agents publics auxquels il faut rajouter 185 000 emplois aidés. Cela fait une augmentation de 1, 5 pct en 2013 soit 100 000 personnes ce qui amène la masse salariale correspondante à 25 pct de la dépense publique ou 13,5 pct de notre PIB. Une fois de plus ce pays se défonce pour payer de plus en plus de fonctionnaires! 

Si l’on regarde, l’évolution de ces effectifs sur plusieurs années c’est encore pire et entre le différentes catégories de fonction publique, c’est la territoriale qui, hors contrats aidés, monte de 0;9 pct une explosion de 60 pct en moins de 25 ans.Si donc l’on met en perspective les deux paragraphes de cet article, on voit qu’il aurait suffi de maitriser le prurit embaucheur de la fonction publique pour pouvoir conserver les effectifs de nos armées qui me paraissent personnellement plus utiles au pays que nos bataillons de fonctionnaires!  

La Cour des Comptes, en conséquence, rappèlera sans doute ses suggestions pour maîtriser la dépense de leur dernier rapport qui date de 2014, à savoir geler temporairement les avancements ou encore… allonger la durée effective de travail des fonctionnaires en l’alignant sur la durée légale ( ce qui signifie qu’ils sont en dessous des 35 hrs et dans l’illégalité de ce fait) ou en réduisant le nombre de jours d’absence….

YAPLUKA, Madame Lebranchu.

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