Le PIB, vous connaissez? C’est le chiffre d’affaire d’un pays qui reflète la force de son industrie et de son commerce et donne une idée de sa compétitivité et de sa place dans le concert des nations. La France à l’époque des rois, Louis XIII,Louis XIV, plus tard à l’époque de Napoléon ou encore plus tard à l’époque de la troisième république se battait avec la Grande Bretagne pour la première position à la tête des pays les plus développés du monde, qui se réduisait à l’époque à l’Europe et sans doute à la Chine en Asie, à un époque où l’on ne se tracassait pas encore de calculer son PIB!
Puis vint l’émergence des pays du nouveau monde, le colonialisme, les nouvelles technologies déjà, les guerres enfin et la France glissa lentement dans ce classement jusqu’à la cinquième place au coude à coude avec la Grande Bretagne, derrière les Etats Unis et la Chine puis le Japon, l’Allemagne, France et Grande Bretagne et devant le Brésil,la Russie, l’Italie et le Canada dans le classement de l’année 2013.
C’est un classement susceptible de modifications sensibles à tout moment, comme par exemple l’émergence en quelques années de la Chine à la seconde place ou la position délicate actuelle de la Russie. Bref c’est un classement relativement stable mais dont les variations de positions, sans être particulièrement importantes, ont une signification économique, industrielle et donc sociale
La perte par la France de cette cinquième place au profit de la Grande Bretagne en 2014, montre que « cela va quand même mieux chez nos voisins que chez nous » ! Nos enfants l’ont d’ailleurs bien compris qui vont s’y expatrier facilement en ce moment.
Elle montre aussi que certains facteurs peuvent influencer lourdement l’activité économique comme le choix de la Grande Bretagne de rester sur sa monnaie historique la Livre au lieu d’adopter un euro dont on s’aperçoit aujourd’hui qu’il a été mal conçu de par l’absence d’harmonisation des politiques économiques entre pays aux économies aussi différentes. Le fait de pouvoir agir directement et rapidement sur sa monnaie et sa politique monétaire est à l’évidence un atout important pour pouvoir, pour un pays réagir vite et bien face aux aléas de la conjoncture.
L’autre différence est bien sur la différence,voire l’opposition,entre ces deux pays entre les politiques économiques et budgétaires adoptées.Priorité du coté britannique à la réduction des dépenses de l’Etat pour rendre l’économie réelle plus compétitive.Coté français, maintien de l’organisation étatique, voire aggravation avec l’émergence de région coûteuses, et matracage fiscal qui font crever ce qui reste de notre tissu industriel au profit de la sauvegarde de structures administratives qui ne contribuent pas à la génération du PIB.
Une telle politique, qui implique des reculs sociaux parfois douloureux, exige quelques années pour produire ses effets mais finit par produire à l’évidence les effets positifs sur l’activité que l’on attend vainement en France.