Peut-on faire confiance à la SNCF pour notre sécurité?

On peut se demander si notre société nationale, dont la sécurité était un acquis incontestable et reconnu dans le monde, n’a pas perdu la clé du champ de tir dans ce domaine !

Pas brillant la sécurité à la SNCF !

Elle en est en effet à son troisième accident en deux ans. Celui, dramatique vous en conviendrez, de Brétigny sur Orge de 2013 qui avait fait 7morts et 61 blessés et pour lequel les enquêtes diligentées par la justice et les autorités ministérielles semblent bien indiquer une responsabilité de la.SNCF dans la qualité de la maintenance, la vétusté de la voie et le niveau de la culture de sécurité de l’entreprise. Celui de Denguin l’an dernier, du au rattrapage d’un TGV par un TER qui a fait 21 blessés.

Enfin ces jours derniers, le déraillement d’un TGV au passage d’un pont sur le tronçon tout neuf de la voie qui relie la fin de la voie TGV à la gare de Strasbourg, à Eckwersheim  très précisément, juste à l’entrée de la voix sur le territoire de la ville de Strasbourg.

Ce déraillement au passage d’un pont métallique flambant neuf, s’est traduit par un plongeon de la motrice dans le canal  en dessous et a fait malheureusement  1 mort et 37 blessés dont 12 en état d’urgence absolue, parmi les passagers de la rame, dont des enfants de cheminots.

Monsieur Pépy, le Président de la SNCF s’est empressé de dire que personne n’était capable d’établir la cause de l’accident alors que  le directeur de cabinet du préfet d’Alsace parlait lui de vitesse excessive. Acceptons l’opinion de Monsieur Pépy, car effectivement il n’était pas possible de désigner déjà une cause à cet accident et il est regrettable qu’un représentant de l’autorité de l’état ait pu se laisser aller à ce genre de commentaire simplement parce qu’il avait des micros sous le nez.

Il n’en reste pas moins que cet accident grave fait désordre alors que la SNCF a déclaré en principe la mobilisation générale sur la sécurité depuis Brétigny, assorti de plusieurs plans d’action dotés de 410 millions d’euros de budget et dirigés par un groupe d’experts dont on attendait sous peu les conclusions et les nouvelles recommandations. On espérait même pouvoir annoncer du mieux dans ce domaine sur la base des résultats d’audits récents.

Cet accident et surtout le fait que, contrairement à toutes les règles de base de sécurité, des enfants de cheminots ( !!!) se trouvaient à bord de ce train, montre quand dans ce domaine qui repose essentiellement sur la conviction des personnels et leur respect absolu des règles de sécurité de l’entreprise, on est encore loin du compte, à savoir d’avoir réussi à mettre en place une vrai culture de sécurité.

Pour avoir été responsable d’une telle culture à un moment de ma carrière personnelle et avoir pu comparer dans deux entreprises différentes avec les mêmes slogans sécuritaires et les mêmes programmes, je peux témoigner que tout repose sur l’adhésion des personnels, sur celle de la direction, et sur la méthodologie de la carotte et du bâton strictement appliquée. Ces faits démontrent en tous cas que ce n’est pas encore le cas à la SNCF!

Gageons que si cet accident était suivi de sanctions lourdes envers les responsables des programmes de sécurité de la SNCF jusqu’au plus haut niveau et envers ceux qui ne les ont pas respectés en admettant des enfants du personnels dans le train, cette culture de sécurité ferait un bond très significatif en avant. Monsieur Pépy et Madame Royal on vous écoute….

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