Pétrole et Arctique

La zone de notre planète la plus prometteuse pour l’exploration pétrolière est la zone de l’Océan Arctique. Sauf que c’est aussi la plus chère à explorer et ensuite à exploiter, c’est celle dont la délimitation des zones exploitables restent sujette à discussion entre les pays qui y possèdent des droits, Russie, Norvège,Danemark via le Groenland, Canada et Etats unis,et c’est une zone dans laquelle les défis environnementaux y sont les plus difficiles à résoudre.

Avec la chute du prix de baril de pétrole ou de gaz à la moitié de sa valeur d’il y a un an, on aurait pu penser que l’intérêt pour la zone allait fortement diminuer.Pensez donc, à des coûts de production estimés entre 35 et 120 dollars du baril, il sera difficile de rentabiliser les investissements, très lourds, à y faire.Pour autant, cette situation n’a pas découragé les compagnies pétrolières de s’y intéresser comme l’a prouvé la conférence organisée par les autorités norvégiennes à Tromso au nord de la Norvège pour annoncer l’ouverture à l’exploration pétrolière de 57 nouveaux blocs en mer de Barents, au delà du cercle polaire.

Et il y avait du monde à cette conférence, toutes les grandes compagnies, bien sur mais également toutes les ONG qui militent contre cette ouverture et pensaient qu’à ce prix de baril, les compagnies ne se précipiteraient pas à cette vente de blocs d’exploration. C’était oublier que particulièrement en Arctique, un projet demande un minimum de 10 ans pour arriver au stade de la production et que donc l’ensemble des pétroliers pensent bien que d’içi là le baril sera revenu à ses 100 euros précédents. De sorte que les problèmes de trésorerie liés à cette baisse du prix du baril ont moins d’impact sur les programmes d’exploration que la rentabilité espérée des gisements qui sont toujours basés sur les mêmes paramètres économiques.

C’est déjà parti pour certains d’entre eux comme celui de Yamal en Russie,un projet onshore, en pleine phase de mise en production pour production en 2017, ou celui de Snohvit en Norvège. Ca reste en discussion pour celui de Shtokman en Russie mais bien plus pour des questions de difficultés d’exploitation et d’énormité des investissements que pour toute autre raison.

Parmi ceux qui ont lévé le pied on note Chevron pour son programme d’exploration en Mer de Beaufort, de Statoil pour son projet Johan Castberg, trop cher. D’autres poursuivent comme Shell en mer de Chukchi au large de l’Alaska, Eni dont une plateforme est prévue entrer en production en Mer de Barents l’éte prochain ou d’autres. On estime à 55 pct le nombre de projets qui se poursuivent depuis la chute du baril et les sanctions contre la Russie.

Car celle çi est surtout génée par les sanctions qui la touchent à la suite de l’affaire Ukrainienne et l’empèchent d’avoir accès aux technologies occidentales dont elle a besoin.Le potentiel de production de pétrole en Arctique se trouve en effet majoritairement en zone russe ( 52pct)devant la zone américaine ( 20 pct) , la zone norvégienne (12 pct) et la zone danoise/groelandaise (11pct). Au total ce sont 90 milliards de barils de pétrole et 47 milliarsd de M3 de gaz qui reposeraient sous les glaces de l’Arctique.

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