Le second rapport important de l’OCDE qui vient d’être publié concerne l‘étude sur les investissements énergétiques sur la planète dans les années à venir.
Nous venons de voir l’évolution prévisible de la demande et de la production de pétrole brut, première énergie primaire qui alimente la chaîne énergétique et qui nécessite déjà des investissements très lourds pour en trouver les gisements et les mettre en production. Ceci n’est que la première étape de cette chaîne énergétique qui à partir de cette ressources et d’autres ressources primaires, doit la/les transformer en énergie utilisable grâce à la conversion de ces ressources en produits liquides ou gazeux ou en ..électricité, le vecteur préférentiel de mise à disposition du consommateur de toutes ces énergies primaires sous forme utilisable.
Or cette transformation d’énergies primaires en électricité est elle même un processus complexe et extrèmement couteux. Il est très important de pouvoir découvrir et mettre sur le marché les énergies primaires mais si vous n’avez pas de moyens de transformer ces énergies primaires en énergie secondaire utlilisable partout et dans tout matériel, vous n’en êtes guère plus avancés!
Le rapport de l’AIE fait donc le point sur les investissement globaux pour répondre à la fois à la demande de pétrole et à sa transformation en électrcicité. Et c’est là que le bât blesse. D’après la rapport de l’AIE, le besoin en investissement pour assurer recherche de pétrole et transformation en electricité ne cesse d’augmenter. Il a doublé entre 2000 et 2013, se monte à 1600 milliards d’Euros et devrait passer à 2000 milliards d’Euros par an jusqu’en 2035 pour satisfaire la demande.Au total ce sont 40 000 milliards d’euros qu’il faudra trouver sur la période jusqu’en 2035 pour satisfaire les besoins globaux dont 60 pct pour simplement renouveler les gisements raffineries et centrales existantes..
Autre sujet d’inquiétude, on s’aperçoit que 50pct des centrales électriques et 75 cpt des réserves de pétrole et gaz appartiennent aux Etats et pas au secteur privé. Or l’on sait que les états prennent des décisions d’investissement davantage sur la base de considérations politiques ou géopoltiques que sur des considérations purement économiques.Sur les 800 milliards de dollars de revenus du pétrole, un bon quart est utilisé pour des dépenses de caractère social. Il est à craindre que lorsque le besoin de renouveler telle ou telle centrale ou de financer la mise en exploitation de telles ou telles reserves gazières, on ne s’aperçoive que les revenus n’aient été utilisés à d’autres usages dont d’ailleurs des actions extrèmement utiles comme la lutte contre le réchauffement climatique ou des subventions aux énergies renouvelables.
Avec la montée des besoins de financement, on risque d’assister à des compétitions entre Energies/Electricité et programmes sociaux, écologiques, ou à intérêt politique, voire politicien. On risque fort de se trouver à court de pétrole ce qui se traduira par une envolée des prix du baril vers les 130 à 150 euros ou d’outils de production électrique (100 gigawatts vont être nécessaire à court terme) qui nous fera revenir au régime de production sporadique que connaissent les pays Africains et beaucoup de pays en voie de développement.
Bref tout ceci n’est pas très rassurant et les années à venir, à force de courir plusieurs lièvres à la fois, risquent d’être difficiles à vivre !!