Daniel Mermet. |
Laurence Bloch, la nouvelle directrice de France inter, a annoncé vendredi dernier, la fin de l’émission « Là-bas si j’y suis », à l’antenne depuis 1989.
Cette décision, faite contre le souhait de Daniel Mermet et de son équipe, ne serait pas seulement une grande perte pour France Inter mais aussi un manque pour le paysage radiophonique en général…
Déjà en 2006, refusant tout dialogue et toute proposition, la direction de France Inter avait imposé le déplacement de LBSJS de 17 heures à 15 heures, ce qui revenait à amputer cette émission de plus de la moitié de ses auditeurs, la tranche de 15 heures étant traditionnellement beaucoup moins écoutée, quelle que soit la radio considérée.
Aujourd’hui, la diversité des programmes passe toujours par la diversité des expressions car c’est elle qui permet de garantir la qualité du service public d’information. Supprimer LBSJS, c’est se couper d’une partie des auditeurs, c’est devenir une radio comme les autres, une radio sans aucune différence.
Et plus généralement, dans un paysage médiatique de plus en plus contrôlé par les puissances d’argent, la radio publique doit affirmer son indépendance envers tout pouvoir, économique, politique ou médiatique, en faisant entendre sa différence et non pas sa ressemblance.
LBSJS apporte un vent frais à France Inter, un vent fait d’informations, de partages d’émotions, de poésie et de résistances.
Une disparition de l’émission ne concernerait pas seulement Daniel Mermet et son équipe, ce serait un mépris pour tous ceux qui depuis des années écoutent LBSJS en pouvant simplement s’y faire une image différente du monde. Mépris aussi et avant tout pour tous ceux dont les voix, en France et ailleurs, seraient encore un peu plus étouffées…
Signez la pétition pour que Là bas si j’y suis ne disparaisse pas, ici