Nos hauts dirigeants et nos élus se désolent, ou font semblant de se désoler, tous les mois quand ils constatent que le chomage continue de monter. Qu’on t ils fait pourtant pour essayer d’infléchir cette fameuse courbe du chomage?
Si on les écoute, beaucoup, si on regarde sérieusement les chiffres, pas grand chose, hélas.Comme tout menage, vous prenez garde tous les mois d’essayer d’équlibrer vos recettes et vos dépenses car vous savez que c’est la règle d’or de la bonne gestion et qu’en cas de déséquilibre persistant, c’est la banque qui vous imposera ses contraintes.
Malheureusement, ce n’est pas le savoir inné de nos élus, très souvent nés avec une cuillère en or dans la bouche et qui ont appris l’équilibre des comptes sur les bancs de l’ENA, où il est de bon ton de dépenser plus que vous ne gagnez et de compenser le déficit par des emprunts à la banque.
Voiçi, ci contre, les courbes d’évolution des effectifs de la fonction publique et de ceux des travailleurs de l’industrie de 2008, début de la crise, à 2012 fin de la même crise pour certains pays. D’un coté des courbes glorieusement montantes, celles des employés des trois fonctions publiques, celle de l’Etat qui, avec la régionalisation et le transfert de compétences et de personnels vers les régions ont globalement diminuées alors que dans le même temps celle des personnels des collectivités locales n’ont pas cessé de grimper.. Au milieu la courbe des personnels hospitaliers, en principe non soumis à des transferts, mais qui n’arrète pas de monter. On vous racontera que c’est pour satisfare les besoins des populations, histoire de vous passer le mistigri de ces hausses.l
Là ce sont les chiffres d’effectifs qu’il faut mutiplier par les salaires pour connaitre la masse salariale. Elle a monté de 2,4 pct par an tous les ans de 2003 à 2014 soit environ 27/ 28 pct .Un niveau confortable pour les moyens du pays. Et là surprise, on apprend à l’occasion d’un rapport de la Cour des Comptes très critique sur la politique salariale du gouvernement que la ministre en charge de la fonction publique vient de négocier avec les syndicats un accord visant à améliorer les carrières des fonctionnaires. Merci Madame Lebranchu. La Cour des Comptes, elle, a calculé le surcoût du nouveau statut qui devrait atteindre de 4,5 à 5 milliards d’euros par an. Elle suggère au contraire de reformer le système de primes et indemnités, de mettre fin aux sur-rémunérations d’outre mer, d’augmenter la durée réelle du temps de travail de façon à la rapprocher des 35 hrs légales,…. etc, de trouver 450 millions d’euros d’économies et de reprendre la baisse des effectifs de l’Etat. Tout cela sous forme de voeux pieux comme il est de tradition de faire avec les rapports de la Cour des Comptes.
Passons maintenant à la partie recettes de l’Etat qui proviennent des activités industrielles et commerciales et dont on n’a reconnu publiquement que récemment que c’étaient les salariés du privé qui les généraient par les ventes des produits de leurs sociétés et en particulier celles dirigées vers l’export. Ainsi donc après 50 ans au moins de mise en avant des serviteurs de l’Etat comme les batisseurs de notre pays et de sa gloire, on reconnait que ces serviteurs, à tous les niveaux n’émargent qu’aux dépenses de l’Etat et que les seuls qui font marcher la machine sont les salariés du privé !!
Les choses deviennent simples alors. Lorsque les effectifs de salariés diminuent, les recettes baissent et lorsque les effectifs de fonctionnaires montent, les dépenses augmentent. Et lorsque, au croisement de ces deux chiffres, on constate un déficit, la solution est simple, il faut dégraisser le mammouth étatique et améliorer la competitivité des entreprises. Exactement ce que Monsieur Schröder avait constaté, à la suite de quoi il mit en place son fameux plan d’amélioration de la compétitivité de l’industrie allemande sur laquelle surfe encore ce pays.
Or la perte d’effectifs industriels en France s’est monté en 2014 à ...450 000 salariés(!!) en 6 ans de 2008 à 2014, là où l’Allemagne dans le :même temps créaient 129 000 emplois. La production industrielle en France n’a pas encore retrouvé de ce fait son niveau de 2008, encore en dessous de celui çi de 7,5 pct, alors que la production allemande est supérieure à celle de 2008 et qu’en Grande Brétagne elle n’en est plus qu’à 5pct.
On peut ensuite chercher les raisons de cette perte de compétitivité. Un mélange d’euro fort au début de la période qui a poussé les industriels à concentrer leur production sur les pays les plus productifs, d’une fiscalité changeante qui n’incite pas à l’investissement, d’un positionnement trop bas de gamme, et….d’un coût du travail trop élevé.La baisse du prix du baril de pétrole et celle de l’euro,- tous éléments qui ne sont pas dus aux décisions de nos politiques-, nous favorisent actuellement mais les usines qui ont fermées ne reviendrons pas.
Une chose est sure, on ne peut pas, en même temps, gonfler les effectifs de fonctionnaires et mieux les payer et regarder son industrie disparaître pour cause de coût du travail trop élevé.
L’approche d’échéances électorales risque, hélas, chez nos politiques au pouvoir, de les faire favoriser plus tôt les cadeaux aux populations qui sont censées voter pour eux qu’à celles qui apportent le plus à l’économie du pays.Dommage.