Je viens de découvrir, au fil de ma énième altercation (relativement correcte du reste) sur un fil d’information, une espèce de chose qui m’interpelle : Le libertarianisme. Ah ! Il m’en manque des connaissances en matière de dogmes, doxas et autres idéologies !
Pour le coup, j’ai eu envie d’en savoir plus… Et je suis tombée sur ce politique homerdicain[1] (Attention ! Corbeille de stéréotypes !) dont le nom ne m’est pas inconnu : Ron Paul. Il a une bonne tronche, le Ron, sur sa photo officielle… un p’tit papy à qui l’on confierait volontiers un marmot braillant. La méfiance vient quand j’apprends qu’il est texan. En même temps, faut pas trempouiller dans les lieux communs. Tous les texans ne sont pas des JR. Encore que…
Puis, n’écoutant que mes récents réflexes de néo-chercheuse, j’ai proposé une étymologie pour ce terme jaillissant dans mon univers : libertarien = liberté de l’aryen ? Il faut dire que les propos du quidam (lire un petit extrait récupéré : machin-a-ecrit.pdf) avec lequel je tenais langue me paraissaient bien proches de discours très noirs, genre théorie du complot franc-maçon, ou autres antiennes bleu-marine.
C’est dans deux articles dégotés en science politique que j’ai mieux compris les préceptes sous-jacents à ce libertarianisme.
Je cite : « Les ressources devraient être produites en quantité suffisante pour satisfaire le désir de contrôle de chaque individu. Si les conflits persistent malgré l’abondance des ressources, il suffirait que les individus soient bienveillants, c’est-à-dire qu’ils ne veuillent ni amender les comportements d’autres individus ni contrôler une ressource qui est déjà contrôlée par quelqu’un d’autre. »[2]. Ben voyons ! Il est évident que l’abondance de ressources et la bienveillance suffiront à assurer une juste répartition des richesses !
Je cite encore : « Affirmant suivre Locke, cette tradition [le libertarisme]a fait de la garantie de la propriété privée la pierre angulaire de son « système de la liberté naturelle » (le marché). Dans cette perspective, toute régulation sociale autre que la protection des droits fondamentaux se fait par la « main invisible », c’est-à-dire une harmonisation spontanée des intérêts et une maximisation du bien-être global issue des transactions volontaires entre propriétaires. L’État doit être minimal, parce qu’il institue un échange qui ne peut pas être révocable à volonté par l’une des parties et comporte donc un risque de despotisme. Le libertarianisme de Nozick est à cet égard radical, excluant toute forme de redistribution. »[3]. Une harmonisation spontanée des intérêts… ça fait rêver !
Mais ici, en France, tous ces tenants de ce néolibéralisme forcené sont AUSSI les produits d’un état qu’on peut qualifier de providence ! Bref, le libertarianisme n’est qu’un galimatias destiné à nous faire avaler ce qu’il est sensé combattre : la prédation de l’homme par l’homme. Y a un loup !
[2] Eabrasu Marian, « Deux lectures monistes d’Isaiah Berlin », Revue française de science politique, 2009/5 Vol. 59
[3] Flipo Fabrice, « L’espace ecologique » Sur les relations de l’écopolitique internationale à la philosophie politique classique, Ecologie & politique, 2002/3 N°26