Je fais partie de ceux qui pensent que l’argent public ne doit servir qu’à l’intérêt général. Cela devrait être une évidence, hélas, les exemples prouvant le contraire sont légion. Heureusement, de temps en temps une lumière s’allume. La Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) propose que les sources des logiciels créés par l’administration doivent être, sous réserve de certaines précautions, potentiellement remis à tout demandeur. Une proposition de bon sens. La généralisation de cette pratique pourrait contribuer à libérer pas mal de code. Cela pourrait aussi contribuer à faire évoluer l’état d’esprit des équipes internes de certains ministères pour intégrer l’ouverture du code et l’usage du logiciel libre comme une approche « qui va de soi ».
Google reste fidèle à lui-même et ferme un service qui ne marche pas en l’occurrence le site d’hébergement de projets Code. Rien d’étonnant sachant que Google avait déjà déplacé une dizaine de milliers de ses propres projets Open Source vers GitHub. Il est très amusant d’ailleurs de voir que les défenseurs du logiciel libre et de la décentralisation et « tout ça » s’agglutinent sur une même plateforme, fermée qui plus est. Mais nous n’en sommes plus à un paradoxe prêt et le Framasoft veille au grain fort opportunément.
Un nouveau moteur de recherche open source Datafari(Licence Apache v2) a également attiré mon attention. En principe je n’aurais pas trop pris le temps d’approfondir si l’installation n’était pas aussi simple sur Debian. A priori plutôt destiné à un usage « en interne » il indexe pas mal de sources de données. Les fichiers stockés sur un serveur, des emails, des sites web, etc. La configuration se fait au travers d’une interface web qui semble assez claire. Le projet est porté par une société française FranceLabs. A tester à l’occasion.
La production de tous les joujoux technologiques dont nous sommes friands laisse à désirer. Nous voulons des outils toujours plus performant, toujours moins cher. Il n’y a pas de miracle, il faut bien que quelqu’un paye. Dans la logique de mondialisation, c’est ailleurs que se paye le prix de notre confort. Pain pour le prochain et Action de Carême ont examiné les pratiques des 10 marques de téléphones, de tablettes et d’ordinateurs les plus vendues en Suisse. Le résultat est un classement éthique des marques hight-tech. Le classement s’appuie sur 26 critères liés au droit du travail, au respect de l’environnement et aux minerais des conflits. Attention cependant, l’étude porte sur des déclarations publiques et pas sur une étude terrains. A prendre donc avec réserve.
Finissons par un documentaire sur le 7e continent. Ne le cherchez pas sur vos cartes vous ne le trouverez pas. Rien à voir non plus avec l’Atlantide perdue. Il s’agit, hélas, du résultat bien moins glorieux de notre pollution. Ce sont ces lieux dans notre océan où se concentrent les plastiques en tout genre que nous laissons négligemment traîner dans la nature. Ces expéditions maritimes portées par l’association guyanaise Océan Scientific Logistic (OSL), ont pour objectif de faire connaître plus en détail l’ampleur de cette pollution. Un problème dont aujourd’hui pas grand mon de se soucis. Loin des yeux, loin des coeurs…