Commençons par la plainte déposée à l’encontre de Vmware, l’éditeur de solutions de virtualisation, pour non-respect de la licence GPL. Vmware utilise au cœur de ses outils des composants open source, qu’il complète et modifie pour les adapter à ces besoins. Jusque là, disons qu’il n’y a rien de répréhensible. Là où les choses se gâtent, c’est quand Vmware « oublie » de publier le code source de programmes incluant des composants sous licence GPL. Cette licence est dite « contaminante ». Le programme utilisant des portions de codes sous cette licence ainsi que les ajouts ou modifications doivent être rendus disponibles. Un bel exemple de cette prédation qui « tue » le logiciel libre à petit feu.
Deuxième petite information marquante, le vote à l’assemblée d’un amendement imposant aux collectivités territoriales (communes, départements…) de plus de 3 500 habitants de mettre en ligne toutes les « informations publiques » qu’elles détiennent dans un format électronique. Un pas de plus en faveur de l’open data. Il n’en demeure pas moins que les modalités de mises à disposition devront être définis sans parler des moyens financiers qui iront avec pour les communes. Il ne serait pas étonnant également de voir fleurir ses données dans des tableurs xlsx
Un article sur la transformation numérique, un de plus me direz-vous et vous n’aurez pas tord. Ce sujet est devenu le marronnier de bien des médias orientés business ou technologie. Il n’en demeure pas moins que le niveau culturel de nos patrons français est à l’égard de ce sujet d’un niveau pour le moins faible. La compréhension des réelles transformations économiques par le numérique (internet en premier lieu et tous les périphériques qui lui sont liés) leur échappe en grande majorité. L’importance de l’outil numérique dans la performance à venir de leur entreprise est sous-estimée. Pas étonnant alors de voir débarquer des barbares ayant parfaitement intégré l’usage du numérique et massacrant tout sur leur passage. Les exemples sont devenus légions.
Je finis sur le billet qui a bien secoué le Framablog au vu du long fil de commentaires. Geektionnerd s’est en effet attaqué à la fondation Mozilla et à l’annonce d’un futur système de « whitelist » pour les extensions. L’intention de Mozilla : protéger l’utilisateur des extensions malveillantes s’installant à l’insu de son plein gré. Rien d’étonnant à la dureté des échanges où les mots troll et FUD tiennent leur rang. Au fond quel est le problème ? Pouvoir désactiver la fonction si on le souhaite ? Ce sera certainement possible via une option ou via le fameux « about.config ».
Personnellement je vois là plus un problème de confiance que de « liberté ». Quelle confiance je donne à Mozilla pour ne pas bloquer des extensions qui auraient leur place ? C’est la question que chacun doit se poser pour y apporter sa réponse. Car dans la vie, nous devons faire des choix à chaque minute pour de multiples raisons. Quelle confiance je place dans l’instituteur à qui je confie mon enfant, quelle confiance dans le constructeur du produit que j’achète pour ne pas y avoir mis en œuvre de système d’obsolescence programmé, etc, etc… Si je critique régulièrement certaines actions de Mozilla, je lui fais malgré tout encore confiance pour agir (parfois maladroitement) dans l’intérêt général des utilisateurs.