Sur la pression de Nicolas Sarkozy, l’UMP vient de prendre une position « molle », à savoir ne donner aucune consigne de vote pour le second tour de l’élection partielle dans le Doubs, dimanche prochain. Divisée sur le sujet, l’UMP a donc été incapable de prendre les responsabilités républicaines que l’on attendait d’un parti, dit de gouvernement.
J’ai voté Jacques Chirac lorsque la gauche a été éliminée et que nous n’avions comme seul choix, Jean Marie le Pen et Jacques Chirac. Nous fûmes nombreux à le faire bloquant ainsi l’extrême droite. Le Front Républicain a été puissant et rassurant du même coup, pour le camp des démocrates. La gauche a systématiquement adoptée la même attitude, à chaque fois que la même situation s’est présentée.
Aujourd’hui seule l’UDI a été très claire le soir même sur la bonne attitude à prendre, faire barrage au FN. Nathalie Kosciusko-Morizet a pris dès lundi la même position et ce matin Alain Juppé sur son blog affirmait la même volonté.
Mais à l’UMP des Fillon, Lemaire, Wauquiez militaient activement pour qu’il n’en soit pas de même. Résultat le bureau politique adopte aujourd’hui une position « molle » pour préserver un semblant de façade, quel manque de courage politique !
On a entendu Henri Guaino faire de même avec une argumentation hypocrite « je ne suis pas propriétaire de mon vote … et je dois respecter les électeurs FN». Mais ce n’est pas la question posée, la question est : « si vous votiez dimanche prochain, que feriez vous ? » C’est ainsi posé, que Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé ont clairement dit leur position responsable, faire barrage à l’extrême droite.
Donc il est désormais acquis que l’UMP ne fera en aucun cas barrage à l’extrême droite. Les républicains de tout bord doivent maintenant se poser des questions à l’égard de ce parti prêt à faire le lit de la dictature dans notre pays.
« Je crois à l’inégalité des races » a déclaré Sophie Montel candidate FN à cette élection partielle. Elle n’a pas été désavouée par Marine Le Pen, la présidente du FN. Le débat est donc parfaitement clair et sans ambiguïté pour les électeurs. Il ne s’agit pas de soutenir le PS au pouvoir, mais de tout faire pour qu’un troisième député FN et raciste n’accède pas à l’assemblée nationale.
Nous verrons dimanche prochain ce que les électeurs du Doubs convoqués aux urnes feront. Le résultat en dira long sur les risques encourus par notre pays en 2017 à la prochaine élection présidentielle.