« Le roi était si habitué à ce que l’on vécût pour lui qu’il n’imaginait pas que l’on pût mourir pour soi. » (Madame de Maintenon).
Il y a exactement trois siècles, le 1er septembre 1715, s’est achevé l’un des règnes les plus longs d’Europe et le plus long de l’histoire millénaire de la France, soixante-douze ans et trois mois et demi. Le roi Louis XIV est né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et devint roi le 14 mai 1643 à l’âge de 4 ans, à la mort de Louis XIII, son père. Il fut sacré à Reims le 7 juin 1654 (considéré majeur depuis le 7 septembre 1651). Il fut le petit-fils de Henri IV, l’arrière-arrière-petit-fils de Charles Quint et en raison de la consanguinité, plusieurs fois descendant (entre autres) de Ferdinand Ier du Saint Empire Romain Germanique (frère et successeur de Charles Quint).
Il n’aimait pas se rendre au château de Saint-Germain-en-Laye car depuis la terrasse, s’il ne pouvait pas (encore) voir la Tour Eiffel ni la Tour Montparnasse, il pouvait cependant apercevoir les deux tours de la basilique de Saint-Denis qui lui rappelaient sans cesse sa mortalité, puisque tous les rois de France y étaient enterrés. Étrangement, lui, le grand architecte qui a fait ériger entre autres le dôme des Invalides et une ville à Versailles, il n’avait rien construit près du Mont Valérien pour cacher Saint-Denis, quelque chose comme… les tours de La Défense, par exemple !…
Après trois semaines d’agonie, Louis XIV s’éteignit peu avant ses 77 ans le 1er septembre 1715 à huit heures et quart du matin des suites d’une gangrène mal diagnostiquée (l’état de la médecine laissait à désirer, comme aurait dit son auteur préféré Molière).
Une succession pas évidente
Même s’il a commencé à s’intéresser au pouvoir dès l’âge de 16 ans (il avait commencé par augmenter les impôts le 13 avril 1655), il a pris réellement les commandes du pouvoir à la mort du cardinal Jules Mazarin, le 9 mars 1661 (à l’âge de 22 ans) et a développé à son paroxysme la notion de monarchie absolue de droit divin. Il a tellement marqué l’Europe qu’il n’était pas utile de préciser son nom dans les cours européennes pour annoncer que « le roi » était mort. Après avoir été exposé au peuple, son corps fut transporté le 9 septembre 1715 à Saint-Denis, en pleine nuit pour éviter les émeutes. Sa tombe fut ensuite profanée pendant la Révolution, le 14 octobre 1793, et ses restes jetés dans une fosse commune, comme la plupart de ses prédécesseurs et successeurs.
Entre 1711 et 1714, Louis XIV perdit de nombreux membres de sa famille et presque tous ses héritiers, de maladie ou d’accident. Le futur Louis XV n’était qu’un bébé à la santé fragile et s’il mourait avant le roi, la couronne aurait dû revenir à Philippe V, le roi d’Espagne, petit-fils de Louis XIV d’une branche cadette mais qui avait renoncé à la couronne de France pour lui et ses descendants lors du Traité d’Utrecht des 11 avril et 13 juillet 1713 (condition pour permettre à un Bourbon de régner en Espagne, la Grande-Bretagne ne voulant absolument pas d’un royaume continental trop puissant réunissant la France et l’Espagne). Juan Carlos, et son fils, l’actuel roi d’Espagne, Felipe VI (depuis le 19 juin 2014) sont les descendants directs de Philippe V et font partie, avec la branche luxembourgeoise, des derniers représentants régnants de la dynastie capétienne.
Pour éviter que la couronne ne passât à la branche d’Orléans (issue de son frère et représentée par son neveu Philippe, le duc d’Orléans), Louis XIV signa l’édit du 29 juillet 1714, peu avant sa mort, où il proposa le droit de succession (« à défaut de tous les princes de sang royal ») à deux de ses enfants adultérins issus de sa liaison avec Madame de Montespan, le duc du Maine et le comte de Toulouse. Une décision qui remettait en cause la loi salique et qui avait pour but d’éviter une épouvantable querelle dynastique entre la maison royale d’Espagne et la branche d’Orléans.
Louis XIV n’avait pas tort de craindre une telle querelle puisque bien plus tard, après la mort de Henri d’Artois, duc de Bordeaux et comte de Chambord, le 24 août 1883, dernier descendant de Louis XIV lui-même sans descendance, certains légitimistes refusèrent leur ralliement à la maison d’Orléans issue alors de Louis-Philippe, arrière-arrière-petit-fils de Philippe d’Orléans et dont le représentant actuel, depuis le 19 juin 1999, est Henri Philippe d’Orléans (82 ans), comte de Paris et ancien comte de Clermont, pour soutenir la branche espagnole, représentée depuis le 30 janvier 1989 par Louis Alphonse de Bourbon (41 ans), duc d’Anjou, considéré comme le plus proche du trône de France selon la loi salique.
Le bébé toutefois survécut. Ce fut donc l’arrière-petit-fils de Louis XIV, devenu Louis XV (1710-1774), qui lui succéda, mais il n’avait que 5 ans et la véritable bataille du pouvoir a eu lieu pour la régence. Soutenu par le testament du roi remis le 26 août 1715, le duc du Maine (enfant adultérin) devait devenir régent et Philippe d’Orléans (neveu) seulement président du conseil de régence (sans pouvoir). Mais Philippe d’Orléans réussit à convaincre le Parlement de Paris de lui attribuer dès le lendemain de la mort du roi le titre de régent jusqu’à la majorité de Louis XV, le 15 février 1723. Le coup d’État posthume de Louis XIV n’a donc pas abouti, mais ce dernier n’avait eu aucune illusion puisque quelques jours avant de mourir, il avait dit au duc du Maine : « Vous l’avez voulu, mais sachez que quelque grand que je vous fasse et que vous soyez de mon vivant, vous n’êtes rien après moi, et c’est à vous après à faire valoir ce que j’ai fait pour vous, si vous le pouvez. ».
Curieusement, le plus connu des rois de France chez nos écoliers ne jouit pas d’une forte popularité au sein de la République française depuis cent cinquante ans, au contraire pourtant d’un de ses clones imitateurs, Napoléon Ier qui remarquait, dans ses mémoires : « Le Soleil lui-même n’a-t-il pas des taches ? Louis XIV fut un grand roi. C’est lui qui a élevé la France au premier rang des nations. Depuis Charlemagne, quel est le roi de France qu’on puisse comparer à Louis XIV sous toutes ses faces ? ». Cette année 2015 aura à cet égard été l’occasion de revisiter trois grandes figures d’hommes d’État qui ont bâti la France moderne, Louis XIV, Napoléon Ier (le second centenaire de la fin de son règne), ainsi que De Gaulle (et son appel). J’aurais presque osé dire les trois seules grandes figures des quatre derniers siècles si je n’avais pas oublié Clemenceau et peut-être Gambetta.
Revenons donc sur ce roi qui prit pour symbole le Soleil. Grand politique, grand économique, mais aussi grand culturel. Il a aimé et encouragé les arts et la culture : Molière, Lully (j’avais évoqué récemment « Armide« ), Charles Le Brun, André Le Nôtre, etc. Il fut à l’origine de la création de la Comédie-Française, de la protection de l’Académie française, etc.
Louis XIV a aussi été un grand bâtisseur (la mégalomanie parisienne de François Mitterrand a dû provenir de cette volonté d’imiter Louis XIV-le-Grand) : agrandissement du château de Versailles, restauration du château des Tuilerie par Le Brun, construction à Paris du pont Royal, des Champs-Élysées, de l’Observatoire, des Invalides, de la Place des Victoires, de la Place Vendôme, de l’Observatoire, des arcs de triomphe de Saint-Denis et Saint-Martin, construction du château de Marly, restauration des jardins à Versailles et Saint-Germaine-en-Laye par Le Nôtre, etc.
Louis XIV entre Slogans et logos
Les attributs marketing du pouvoir donnaient l’idée de hauteur et de grandeur. Le roi s’est revendiqué le Soleil très tôt (mais on attribue l’expression du Roi Soleil seulement bien plus tard sous la Monarchie de Juillet), et il a même joué le rôle du Soleil dans un ballet mémorable le 23 février 1653 où il apparaissait en dernière scène dans toute sa splendeur entouré de l’Honneur, de la Victoire, de la Valeur et de la Renommée. Sa vie est par la suite devenue une longue pièce de théâtre avec un large public de courtisans. Tout était mis en scène, ses levers, ses couchers, ses amours, ses nombreux ennuis de santé (et son endurance physique), etc.
Louis XIV n’avait pourtant pas choisi ni apprécié sa devise « Nec pluribus impar » (c’est du latin) qu’un courtisan lui avait proposée et presque imposée le 5 juin 1662 à l’occasion de la fête du carrousel organisée pour la naissance du Grand Dauphin (le premier fils de Louis XIV) et dont la traduction serait particulièrement difficile à établir réellement tant plusieurs sens seraient possibles (j’éviterai donc soigneusement sa traduction en français) : « On ne voit pas bien clairement ce que signifie cette devise. Louvois l’explique ainsi : « Seul contre tous », mais Louis XIV, dans ses « Mémoires », lui donne un autre sens : « Je suffirai à éclairer encore d’autres mondes ». Le véritable sens est probablement celui-ci : « Au-dessus de tous (comme le Soleil) « . » (Pierre Larousse, « Fleurs latines des dames et des gens du monde », 1894). On retrouve cette devise encore actuellement sur les canons de la cour des Invalides à Paris.
Il n’est pas ici question de retracer ce « siècle de Louis XIV », selon l’expression de Voltaire, historiographe officiel de son successeur, mais d’en évoquer juste quelques éléments.
L’actif et le passif de Louis XIV
C’est probablement impressionné par la Fronde que le jeune Louis XIV prit la mesure de la nécessité d’installer un pouvoir central fort. Il le fit avec une ferme volonté au point de personnifier la monarchie absolue de droit divin (déjà amorcée par Louis XIII avec Richelieu).
Après sa première communion à l’église Saint-Eustache de Paris à Noël 1649, il était entré au conseil de régence à 11 ans en « pleine » Fronde (qui s’est déroulée entre le 15 juin 1648 et le 3 août 1653 contre Mazarin). Louis XIV décida alors de poursuivre la stratégie de Richelieu en réduisant considérablement l’influence de la noblesse (par le développement d’une cour) et en misant tout sur une administration centralisée (prééminence des intendants sur les gouverneurs).
Pour cela, au cours de son règne, il se fit aider de deux ministres rivaux qui marquèrent durablement la France, Colbert (pour l’économie, les finances, l’administration) et Louvois (pour la guerre). À eux, il faut rajouter Nicolas de La Reynie pour la restructuration de la police parisienne (et la mise en place d’un véritable service de renseignements), ainsi que Vauban, ingénieur et militaire de génie, qui, sans fonction vraiment politique, fut le grand architecte des fortifications [en particulier à Besançon, Belfort, Briançon, Lille] qui ont protégé le royaume jusqu’à la fin du XVIIIe siècle (« Une ville construite par Vauban est une ville sauvée, une ville attaquée par Vauban est une ville perdue. »). Avec Colbert, le roi a aussi beaucoup investi dans le développement d’une marine de guerre française (près de quatre cents vaisseaux de guerre ont été construits durant son règne). Louis XIV créa également le Code Louis en 1666, 1667 et 1670 (préfiguration du futur code civil et construction juridique d’un État réellement unifié, qui était encore très divisé entre les différentes provinces).
Formé militairement par Turenne, Louis XIV aimait faire la guerre (il le regretta à la fin de sa vie), et engagea cinq guerres en Europe, qui durèrent en tout trente-deux ans au cours de son règne, essentiellement contre les ennemis de toujours de la France d’alors, les Habsbourg qui encerclaient le royaume au nord, à l’est et au sud. Cependant, si le roi a réussi à réduire la puissance espagnole (en y plaçant un Bourbon, son petit-fils Philippe V), la fin de son règne a vu surgir deux nouvelles puissances européennes, la Grande-Bretagne et l’Autriche.
En faisant de la France la première puissance militaire de l’Europe, Louis XIV est parvenu à agrandir le royaume, malgré parfois son isolement diplomatique. À la fin de son règne, le territoire de la France s’est étendu avec de nouvelles acquisitions : l’Alsace (avec finalement Strasbourg mais sans Mulhouse), la Sarre, le Hainaut, les Trois-Évêchés (Metz, Verdun, Toul), le comté de Bourgogne sur l’actuelle Franche-Comté (Besançon), l’Artois et la Flandre française (Dunkerque, Lille, Cambrai), le Roussillon (Perpignan), Orange, Barcelonnette furent intégrés au royaume de France. Louis XV récupéra ensuite la Lorraine et il a fallu attendre la Révolution pour une extension supplémentaire et la stabilisation du territoire sous la forme d’un hexagone consacré par le Congrès de Vienne cent ans après la mort de Louis XIV.
L’essor économique a été favorisé par une politique très volontariste de Colbert qui encouragea le capitalisme d’État, les exportations, la construction de nouvelles infrastructures (nouvelles routes ; canal du Midi reliant l’Atlantique à la Méditerranée ; création ou développement des ports de Brest, Toulon, Rochefort, Sète, Lorient et Marseille, etc.), et le développement de nouvelles industries, tant privées (Saint-Gobain fondé en 1665 sous le nom de Manufacture royale des glaces, etc.) que publiques (Manufacture des Gobelins « relancée » en 1663 avec beaucoup d’avantages fiscaux, etc.) tout en réduisant les importations avec des barrières protectionnistes. Une politique que certains (ir)responsables politiques, trois cent cinquante ans plus tard, voudraient voir renaître malgré un contexte totalement différent (globalisation des échanges, nombreux accords douaniers, Internet, transport aérien et maritime massif, etc.).
Au passif de Louis XIV, au-delà des guerres et aussi de deux véritables ravages du Palatinat pour défendre le Rhin, un massacre sanglant commis par Turenne en juillet 1674 et une destruction organisée par Louvois au printemps 1689 (ce qui serait à l’origine, selon certains historiens, du contentieux franco-allemand), on pourrait citer notamment les augmentations considérables des impôts (mais la famille royale n’en fut plus exonérée) et la promulgation du Code Noir en mars 1685 qui réglementait l’esclavage (et confirmait des peines de mutilation ou de mort, mais apportait aussi des droits aux esclaves et rappelait paradoxalement le principe d’égalité entre humains qu’a toujours prôné l’Église catholique, notamment par quatre lettres papales, « Unum est » rédigée en septembre 873 par le pape Jean VIII, et « Pastorale officium » rédigée le 29 mai 1537, « Veritas ispsa », rédigée le 2 juin 1537, et « Sublimis Deus » rédigée le 9 juin 1537 par le pape Paul III, qui condamnèrent et interdirent la pratique de l’esclavage).
On pourrait enfin ajouter, sous l’influence de Madame de Maintenon et du clan des Le Tellier (après la mort de la reine Marie-Thérèse d’Espagne et de Colbert), une mesure particulièrement stupide qui a replongé la France dans une nouvelle guerre de religion, l’édit de Fontainebleau du 16 octobre 1685 qui formalisa la révocation de l’édit de Nantes signé le 13 avril 1598 par Henri IV. Ce dernier avait ainsi tenté de pacifier le pays dans une coexistence pacifique des religions. Il a fallu un nouvel édit de Nantes, en l’occurrence la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l’État pour retrouver un nouveau mode d’emploi du vivre ensemble qui bute aujourd’hui sur d’autres difficultés religieuses.
Frasques et sens de l’État de Louis XIV
Il est indiscutable que Louis XIV fut l’un des plus grands rois de France, celui qui a eu une vision parmi la plus claire de ce que l’État devait être, devait faire, un roi moderne prêt à anticiper l’avenir, un roi qui a eu le sens des responsabilités. Et pourtant, cela ne l’a pas empêché d’être mêlé à de nombreuses frasques où les égarements dans une chambre d’hôtel de luxe à l’étranger ou les timorés transits présidentiels en scooter font très pâles figures face aux jeux des nombreuses favorites qui égayaient la cour de Versailles. Et bien sûr, je ne parle pas des enrichissements personnels récurrents des ministres pourtant de haute stature, comme Richelieu, Mazarin, Colbert, etc. qui rendent un « pauvre » Jérôme Cahuzac un peu pâlot comme petit fraudeur fiscal.
Bref, parler aujourd’hui de Louis XIV, c’est aussi l’occasion d’observer qu’on préfère souvent ne retenir du passé que les faces glorieuses sans ses aspects les plus négatifs voire glauques (je ne parle même pas de l’état d’avancement de la médecine : les quatre docteurs Diafoirus avaient diagnostiqué une sciatique alors que le roi avait la gangrène, et une belle-fille lui a donné comme breuvage pour se soigner un bon remède …contre la vérole !), alors qu’en observant le présent, on grossit les aspects très négatifs (et il y en a, bien sûr) en oubliant les aspects positifs d’une politique (par exemple, si Laurent Fabius paraît un piètre Ministre des Affaires étrangères, il est en revanche un excellent Ministre du Développement international et à ce titre réussit à renforcer les synergies entre les ambassadeurs et les entrepreneurs pour exporter des produits français, et pas seulement des grands groupes).
Pourtant, les expériences récentes le montrent : Jacques Chirac fut détesté pendant ses deux mandats, très impopulaire, accusé de n’avoir rien fait… mais sa cote est immédiatement montée dès l’arrivée à l’Élysée de son successeur Nicolas Sarkozy, lui aussi rapidement détesté. Et pourtant ! Aujourd’hui, beaucoup d’électeurs de François Hollande regrettent Nicolas Sarkozy pour la simple raison que son successeur paraît encore faire pire. Méfiez-vous de votre vote en 2017 à vouloir sanctionner un sortant, la France pourrait prendre …encore pire (et je le dis d’autant plus aisément que je n’ai jamais voté pour l’actuel Président de la République). C’est évidemment naturel d’embellir le passé en oubliant la réalité.
Il y a deux ans, je m’étais retrouvé à l’Habitation Clément, au François, en Martinique, dans une ancienne distillerie du rhum où se rencontrèrent le 14 mars 1991, sur un territoire français mais sur le continent américain, les deux Présidents George HW Bush (père) et François Mitterrand, lieu choisi sur recommandation d’Aimé Césaire, pour discuter de stratégie juste après la fin de la 1e guerre du Golfe. Et en regardant les photos, les documents, une évidence s’affichait : qu’on eût été d’accord ou pas avec leur vision, ces deux hommes-là avaient développé une vision très ferme de l’intérêt de leur pays respectif. Or, c’est à peu près ce qui manque à François Hollande, une vision claire de la France et de l’Europe qu’il souhaite, qu’il veut, qu’il accompagne dans leur destin. C’est peut-être pour cela que l’opinion publique refuse de tolérer ses moindres frasques.
Quant à Louis XIV, répétons-le quitte à rester ambigu : nec pluribus impar !