L’Où ?

Tourner en rondelle pendant des jours et des jours… Le petit démon de mon imagination vacillait, de l’espoir à l’errance…

Et voilà que la réponse est arrivée, presque inattendue tant j’avais cessé d’y croire : je pars en Ouganda. C’est loin l’Ouganda. Je pars loin. Par choix.

Ce qui me pousse à mettre les voiles ? Si je le savais, au moins. S’entremêlent des déceptions et des envies, des volontés d’oublier et des rages de construire.

Mais, peut-être, n’est-ce que génétique ? Mon père avait du sang de gitan qui coulait dans ses veines, j’ai hérité de la bougeotte qui va avec. À un moment donné, le besoin de porter mes pénates en d’autres lieux revient et ne me lâche plus.

Je ne peux pas rester sans savoir… Savoir le goût du ciel sous les tropiques, sentir le vent de sel au bord des mers, saisir le blanc des regards au bout des terres.

Nous vivons une période incroyable qui fait que l’ailleurs est si proche, qui fait qu’on peut tenir le lien même par-dessus les océans. Et plus je fouine cet ailleurs, plus j’ai envie d’aller à sa rencontre.

Il ne me reste qu’une petite dizaine d’années à travailler avant de prendre une retraite que je n’attends pas… Autant en faire de la nourriture, autant me gaver d’autres pays, d’autres cultures, d’autres modes de pensée. Je trouve que cet univers, qui nombrilise sur un pays pleurnichant, appauvrit l’âme et ratatine les élans. J’irais pêcher des souvenirs aux chairs vivantes de cultures différentes. Je sais que l’esprit gagne à l’étonnement.

Et je finirai dans un Chausson…

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