Nous vivons dans un monde qui est devenu très compétitif dans tous les domaines, économique bien sur,commercial,technique entrepreneurial, sportif ou autres et bien sur vous auriez pensé que la sélection des meilleurs le plus tôt possible et l’éducation à leur donner devait être à la hauteur des besoin du pays dans tous les domaines.
C’est sans doute ce qui avait conduit les prédécesseurs de nos dirigeants actuels, pas seulement récents, à mettre en place des mesures de soutien, quand cela était nécessaire pour aider ce niveau d’excellence à emerger.
Des signes curieux sont apparus cet été, une période à risque pour toutes dépenses en tous temps mais encore plus dans les circonstances actuelles, qui indiquent que les fonds, minimes, consacrés à l’Excellence était menacés avec la disparition de certains dispositifs. En voiçi deux exemples:
- L’Internat d’Excellence de Cachan qui appartenait à un ensemble de 44 établissements crées par Nicolas Sarkozy pour accueillr des enfants de famille défavorisées mais motivés sera à moitié fermé à la rentrée 2024 et va fermer complètement à la rentrée 2015. Sans que les responsables de l’établissement ou le rectorat n’ait eu le courage de supprimer le processus de candidature et de sélection et de le dire suffisamment en avance aux familles pour éviter les déceptions des candidat(e)s qui s’étaient mentalement préparés à quitter leur famille à la rentrée pour intégrer cet établissement. On leur annonce simplement qu’ils n’ont pas été selectionnés. Bel exemple d’absence de psychologie et de manque de courage. Quant aux parents qui sont de moyens modestes, à eux de se debrouiller pour se substituer à l’Etat pour assurer la meilleure éducation possible à leurs enfants. La Cour des Comptes avait estimé dans un rapport récent que l’objectif pédagogique de cet ensembel d’établissements était mal défini et que leur coût était trop elévé. Alors, problème de budget et d’économies ou antisarkozysme primaire? A vous de juger.
- Il avait été crée en 2001 puis élargi sous Sarkozy, par Valerie Pecresse alors Ministre de l’Enseignement supérieur, un dispositif de complément de bourse pour effectuer leurs études universitaires accordé « au mérite », le dit merite étant une mention Très bien au baccalauréat. Il s’agissait d’un somme de 1800 euros par an sur trois ans accordé aux étudiants déjà boursier, donc de condition modeste,ayant eu cette mention ainsi qu’aux meilleurs étudiants de licence désirant poursuivre un master. Au total 31 000 bénéficiaires pour l’année scolaire 2013/14. Une circulaire vient d’y mettre un terme discrètement en juillet. La décision s’inscrit dans la réforme des bourses dont la destination sociale a été accrue avec la création d’un échelon 7, étudiant très précaire, et d’un échelon 0 bis(classes moyennes aux revenus modestes). Plus de bourse au mérite, certes, ce qui économisera à terme 39 millions d’euros mais un accroissement cependant du budget consacré aux bourses sur critères sociaux de 116 millions en 2013. La ministre, Geneviève Fioraso, nous dit que son but est de redémarrer l’ascenseur social et qu’une des raisons de la décision est la banalisation des mention Très Bien au Bac et le refus de certaines universités de fournir les notes des « meilleurs » étudiants.Va t on avec ce retour aux critères sociaux permettre la remise en route de l’ascenseur social qui est quand même basée sur un mérite demontré, je vous laisse juge.
Nous sommes dans un régime socialiste et ces décisions réflètent cette orientation politique que les français ont choisi. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est pour faire remarquer la contradiction entre la bataille de la compétitivité et du développement économique d’un coté et le refus de l’aide aux plus méritant(e)s. On ne peut, dans une période contrainte du point de vue financier, accroitre l’effort social en pénalisant les entreprises qui en paieront le surcoût dans leurs prix de revient.
Mais, je sais, prix de révient est une notion inconnue dans le monde syndicalo- politique au même titre que je vous signalais récemment l’ignorance chez nos élites dirigeantes de la notion d’investissement.