Les locataires français se paupérisent toujours plus

Century 21 le réseau immobilier de ventes et locations, publie tous les semestres une analyse des conditions de location de logements , loyers, solvabilité des locataires, age et pratiques de location. Celle du premier semestre 2015 sont surprenantes et traduit les évolutions multiples de ce marché en ce moment

Le baromètre met en effet en évidence une forte chute des revenus des nouveaux locataires. Pour les 2 pièces loués ce semestre, leurs revenus moyens sont passés de 2643 euros/mois en moyenne le semestre précédent à 2275 euros/mois ce semestre çi  soit une baisse de 14 pct. Même constatation pour les 3 pièces où la chute de revenus constatées d’un semestre à l’autre atteint les 17 pct.

Tentative d’explication, comme les revenus sont liés à l’age des locataires, on aurait pu penser que cette baisse s’expliquait par une pourcentage plus élevé ce semestre de couples jeunes. Pas de chance, les couples jeunes au contraire ont baissé en pourcentage passant de 50 pct à 41 ce semestre.

On s’apercoit en fait en analysant les chiffres par tranche d’age que ce sont bien les salaires ou revenus mensuels qui ont effectivement baissés d’un semestre sur l’autre, de 16 pct pour les moins de 30 ans,de 7 pct pour la tranche des 30 à 60 ans et seulement de 3pct pour les plus de 60 ans.

Deux phénomènes se rencontrent, une baisse de la mobilité d’un coté, chez les jeunes qui repoussent leur départ du foyer familial et chez les 30- 40 ans qui repoussent un projet de déménagement, et le choix d’une acquisition pour une partie des ménages en profitant des taux bas et des prix en baisse en laissant leurs places à des catégories professionnelles plus basses, employés et ouvriers,aux revenus plus faibles. Verre a moitié plein plutôt qu’à moitié vide, certains pourraient trouver que le fait que les employés et ouvriers arrivent à trouver des logements urbains est un élément positif.

Coté propriétaires l’étude met en évidence,une moindre attractivité de l’investissement locatifqui demeure à un niveau plus bas que la normale du fait des signaux négatifs pour ce type d’investissement que constituent l’encadrement des loyers, la baisse de la solvabilité des locataires qui vient s’y ajouter et d’autres évolutions alternatives comme celle de la location touristique plus rentable pour des logements bien placés ou encore montée des demandes de location en colocation qui présente des inconvénients particuliers,rotation plus rapide des locataires liées à l’année scolaire, aux mésententes fréquentes entre colocataires et au problème de difficulté de paiement des loyers et charges dans ces cas.

Pas étonnant dans ces conditions qu’il devienne difficile à se loger. Mme Duflot n’avait pas du réfléchir en son temps à ces petits problèmes….

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