Les islamistes ne pouvaient pas trouver meilleure date pour l’attentat du Thalys. Et finalement le courage des intervenants américains, en concentrant l’attention du monde sur cet attentat a permis d’oublier, pour un temps, le désastre financier qui assaille le monde en ce moment.
Car tout, absolument tout, va mal. Le pétrole d’abord qui contribuait largement aux budgets de nombre de pays producteurs est redescendu vers la 45 dollars du baril, un niveau de prix qui stérilise l’activité industrielle et commerciale de nombre de ces pays. Et pas des moindres. L’Arabie saoudite dont le budget est constitué à 90 pct par les rentrées des droits sur le pétrole exporté et qui a puisé à hauteur de 60 milliards de dollars dans ses réserves pour maintenir sa part de marché.Le pays se voit même obligé d’emprunter avec l’émission de 27 milliards de dollars d’ici fin 2015. L‘Iran qui est un pays de 80 millions d’habitants, très jeunes et dont le règlement de son différent nucléaire avec la communauté internationale a suscité de grands espoirs d’amélioration de son niveau de vie devra peut être attendre un peu avant d’en bénéficier. A ce prix il vaut peut être mieux le garder en terre? La Russie dont les coûts d’extraction et de transport du gaz sont très élevés, climat oblige, et qui tire un tiers de ses devises du pétrole et du gaz,conjugué aux sanctions internationales voit son PIB chuter de 4 pct en rythme annuel sans espoir à court terme d »amélioration Le Nigéria principale économie d’Afrique dont le pétrole compte pour un tiers de son PIB,lutte pour conserver les 4pct de croissance dont ses 100 millions d’habitants ont absolument besoin. Le Vénézuela de feu Hugo Chavez qui montre l’absurdité d’un socialisme de redistribution qui a arrosé de ses largesses tous les pays de sa zone jusqu’à frôler la banqueroute. Un budget en déficit de 20 pct, une monnaie qui s’est écroulé de 15 bolivars à l’Euro il y a deux ans à 640 actuellement ( 100pct d’inflation), des pénuries multiples et un cout d’assurance contre les défauts de paiement les troisième plus cher du monde derrière Argentine et Pakistan. Je passe sur l’Algérie, l’Angola , le Brésil et même… la Norvège.
Autre catastrophe en cours, la chute dramatique des cours des monnaies de pays émergents qui est visualisée sur la tableau ci contre sur les deux dernières années.
On y trouve celles d’un certain nombre de pays pétroliers mais d’autre pays, précédemment pour certains en voie de développement, comme la Turquie ou le Brésil et que les circonstances, politiques la plupart du temps, ont mis en danger récemment. Des pays dont la baisse de leur monnaie favorise en principe les exportations mais qui souffrent du renchérissement des biens d’investissements qu’ils importent et de la baisse de la demande dans certaines des locomotives économiques de la planète et de la Chine en particulier.
L’écroulement de la bourse de Shangai, dont la hausse, très exagérée,avait été suscitée par la politique des dirigeants chinois de favoriser l’investissement en bourse et qui avait été amplifiée par l’addiction des chinois à la spéculation, se traduit par une forte perte de leur patrimoine pour la nouvelle classe moyenne chinoise qui, à court terme, ne pourra plus se jeter sur les voitures dont elle constitue le premier marché mondial ou la consommation en général. Quand le premier marché mondial s’enrhume, le reste du monde tousse !
Les gagnants de ce basculement des prix des matières premières sont en principe les pays qui ne disposaient pas de ces matières premières comme l’ensemble de l’Europe, des Etats Unis voire du Japon, mais sans clients pour leur matériels d’exploitation et soumis également à la perte d’une perte de leurs patrimoines, on ne voit pas bien comment s’ils pourraient échapper à une certaine récession.