Le Parti Socialiste, paye en nombre de militants le prix de son échec
C’est une chute historique que connaît la rue de Solferino (siège du PS) une chute record de ses adhésions. Ce qui se traduit par des pertes financières considérables. C’est donc un triplé que François Hollande a malheureusement réussi, un échec politique (même s’il est encore à mi-mandat), un échec pour le socialisme et un mise ne danger financière pour son parti.
On ne va pas rappeler tous les faux pas, les erreurs de communications, les déclarations embarrassantes de ses ministres, les promesses non tenues … et sans aucun doute les dégâts dus aux affaires Cahuzac, Thévenoud et Aquino Morelle. L’impopularité record du Président et les échecs électoraux (et à suivre) ont eu pour conséquences des démissions massives dans les fédérations du PS, y compris de la part de ses cadres.
Désormais Jean-Christophe Cambadélis est à la tête d’un parti à la dérive où tout est désormais à reconstruire. Quelques exemples, en Gironde ce sont plus de la moitié des 4000 adhérents qui n’ont pas renouvelé leurs adhésions. La fédération du Nord, l’un des fleurons du PS, normalement inébranlable, a réussi l’exploit de perdre un bon millier de ses 9 000 adhérents. En Isère et en Charente-Maritime ce sont aussi 50 % des adhérents qui ont disparu.
Et c’est le même mouvement de reflux que connaît l’ensemble de toutes les fédérations.
La rue de Solferino avait prévu un budget de 2,3 millions d’euros de recettes provenant de ses cotisations, au 31 juillet ce sont déjà 530 369 euros qui manquent, en place des 1 341 000 attendus à cette même date (soit une perte de 60 %). La perte de sièges de députés depuis 2012 et aux dernières sénatoriales pèsera sur le financement du PS. Enfin le projet de loi de finances 2015 prévoit une baisse de 15 % des dotations aux partis politiques qui aggravera la situation.
L’opération des Etats généraux du PS se solde par un échec très clair et ne répond en rien à l’attente des militants de base qui réclament, eux, un véritable congrès. Mais il n’en sera rien, car l’onde de choc qu’il provoquerait à Matignon et à l’Elysée serait un coup fatal au pouvoir en place.
Bien sûr la direction du PS nie ou du moins tente des explications vaseuses, du genre «Il faut deux ans d'absence d'activité et de paiement de cotisations pour qu'un militant soit radié. Donc là aussi c'est trop tôt pour se prononcer».
Avec une UMP au fond du trou aussi, un retour jusqu’ici raté de Nicolas Sarkozy, les deux principaux partis politiques de gouvernement sont en grande difficultés pour les prochaines élections. De son côté le Front National connaît une progression foudroyante.
Cette année le FN a atteint le chiffre de 83 000 adhérents, doublant ainsi ses troupes qui ne comptabilisait seulement 40 000 membres en janvier 2012.
A ce jour, le FN est donc le 3ième parti de France, juste derrière l’UMP qui annonçait 268 41 adhérents et le PS qui parle de 160 000 adhérents.
C’est donc un séisme politique qui se prépare pour les prochaines élections présidentielles, car on ne voit rien venir ni du PS, ni de l’UMP.