C’est la conclusion de l’étude annuelle du cabinet de consultant international Ernst & Young qu’il vient de publier.Comment la mesure t il? Par des chiffres réels, celui du nombre de projets d’implantation en Europe et en dans ses différents pays.La France, de part sa position géographique au coeur et à la pointe du continent européen, son économie développée et la taille de son territoire, son histoire et ses valeurs bénéficie d’une situation très favorable pour tout projet d’implantation d’entreprise étrangère en Europe.
Elle n’est pas la seule bien sur. Ses concurrentes sont bien sur la Grande Bretagne et l’Allemagne qui offrent des avantages un peu comparable mais désormais les pays de l’Est de l’Europe et même… la Russie.Et cette attractivité varie dans le temps en fonction de l’évolution de différents facteurs, certains objectifs comme la fiscalité des entreprises, le coût du travail, et sur la complexité juridique et administrative de l’environnement des affaires, d’autres plus subjectifs comme l’image du produit France!
Car il faut aussi « vendre la France » à des investisseurs potentiels qui cherchent un point de chute en Europe. Et dans ce domaine nos politiques dont malheureusement aucun,- je repète aucun- , n’a quasiment jamais travaillé en entreprise, ne sont pas particulièrement bien placés pour vendre nos forces et gommer nos faiblesses.
Outre notre situation géographique; notre pays est reconnu pour sa capacité d’innovation, sa capacité à former des talents, l’accès à l’éducation et à la santé,l’atout que constitue notre outil de production d’électricité à coût faible, et ses positions sectorielles fortes, l’aviation, le luxe ou les biotechnologies.Quant à ses faiblesses,elles se résument, d’après le Président d’Ernst & Young France à trois chiffres et lettres,35 comme la durée horaire du travail, 75 comme le pourcentage maximum d’imposition et…ISF.
Depuis les élections européennes qui ont eu lieu postérieurement à cette étude, il faudrait probablement y rajouter l‘émergence du Front National qui sera très probablement un repoussoir pour les investisseurs potentiels dans notre pays avec son mot d’ordre de quitter l’Euro.
Regardons les chiffres ci dessus. Globalement ils traduisent une attractivité en hausse pour l’Europe mais qui bénéficie préférentiellement au Royaume Unie et à l’Allemagne avec des nombres de projets d’implantation en hausse respectivement de 15 et 12 pour cent. Le nombre de projets d’installation est à la hausse régulière dans ces deux pays et est resté stable en France jusqu’en 2010 après quoi elle est en baisse assez nette depuis.
Rapellons que ces nouveaux projets génèrent des emplois qui ont été en moyenne de 18 000 sur la période 2004/2008 et ont glissé à 13 000 en moyenne sur la période 2009/2013.
C’est donc un élement important à suivre dans la lutte contre le chomage. Par contre il n’est pas sur que la personnalité de Arnaud Montebourg soit la meilleure pour impulser cette attractivité à la hausse….