La Malaisie, représentation de notre monde de demain ?

« Vers l’harmonisation des lois » : réformer la loi afin d’unifier les règles civiles et la chariah !  Titre du « The Star » qui en dit long sur la Malaisie !

Fin des années soixante-dix, j’ai vécu plusieurs mois en Malaisie… ce débat avait déjà lieu. Et ça ne s’est pas arrangé !

Est-ce que les gens de différentes cultures, religions, peuvent vraiment vivre ensemble ? A l’échelon personnel, couple, voisinage, sûrement… mais à l’échelon national ??

La Malaisie, un état moderne ? Oui sur le plan électronique, sur l’état des routes, de l’architecture etc. Oui. Un pays neuf ? Récent en tout cas, une nation née après le départ des British, l’indépendance du pays est proclamée en août 1957Du temps de l’occupation britannique les British trouvaient les Malais paresseux, tout juste bon à « servir : être « boys » ou « amah », mais il fallait exploiter les mines d’étain et les plantations d’hévéas… richesses du pays. Alors ils ont fait venir des millions de Chinois du continent, des Chinois misérables, trop contents de trouver du travail dans les plantations et les mines.  Loqueteux mais travailleurs. Ils travaillaient 24 h sur 24 me raconte un vieux chauffeur chinois, qui le tient de son grand-père. Ils n’ont pas pris le travail des Malais, ils se sont consacrés à ce qu’ils savaient faire : le commerce.

Après la décolonisation, le pays se structure : états, loi, constitution, roi, sultans, premier ministre. Les malais sont plus nombreux que les chinois et indiens, et se disent « vrais Malais », Bumiputera » « fils du sol », malais et musulamns. C’est oublié un peu vite que les vrais fils du sol sont les « Orang Asli », aborigènes vivant dans la jungle. Les décennies passent, les Malais sont « civil servants », fonctionnaires, ce qui est refusé aux Chinois, lesquels font du business, et  s’enrichissent.

Les propriétaires de « malls » c’est eux, l’industrie, l’économie, la banque, toujours eux, mais sous domination « Bumi ». Minoritaires, les Chinois détiennent l’argent, majoritaires, les Bumi détiennent le pouvoir, entre deux les Indiens balancent la tête de droite à gauche comme lorsqu’ils veulent dirent oui et que ça veut aussi dire non !

Dans les années 70, les tensions existaient (se souvenir des massacres de chinois dans les années 60), mais la chariah n’était pas encore installée. Aujourd’hui si une femme musulmane boit une bière, si elle est dénoncée, elle est fouettée. D’autre part, les chinois, font 1 enfant, ils n’ont aucune aide de l’état, les Bumi avec leur 2, 3 ou 4 femmes font beaucoup d’enfants, ils sont aidés par le gouvernement. Les chinois diminuent en nombre (mais pas leur capital) les Bumi augmentent en nombre et en pouvoir. La haine monte. A l’occasion de petits incidents (racontés par mes amies)… par ex. un voleur Bumi, dans un mall est attrapé par le propriétaire Chinois de la boutique ; Aussitôt, un groupe de Bumi se forme et hurle « à mort les Chinois » ! A l’occasion de réunions politiques, des Bumi crient : « que les chinois retournent chez eux » !! Ce serait assez drôle s’ils emmenaient toutes leurs avoirs !

Les communautés ne se mélangent pas. Chacun dans sa propre culture. Mais il y aura toujours une communauté plus travailleuse, plus maligne, mieux organisée que les autres pour dominer. C’est ainsi depuis que le monde est monde. Nous, occidentaux nous avons bien été les dominateurs de tous ces pays pendant plusieurs siècles !

L’avenir de la Malaisie (sorte de représentation du monde en minuscule) ? Je me posais déjà cette question à la fin des années 70, mais à cette époque, le pays, en plein boom économique était drôlement plus « cool ». Aujourd’hui, on « brainwash » dans les mosquées, le pays se radicalise, s’islamise… d’où la chariah ! Chariah pour tous ? Les chinois n’en veulent pas !

Et nous ? Nous ne nous mêlerons jamais aux communautés qui viennent chez nous, (ou plutôt l’inverse), nous les accueillerons. Bien, pas bien ? Pas d’opinion, la politique ne se fait pas avec de bons sentiments ! Ceux qui arrivent sont très forts (on voit ce qu’ils ont traversé), nous sommes devenus faibles, assistés.

Il va bien  falloir s’habituer à laisser la place. C’est ainsi depuis que le monde est monde !

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