Vous entendez régulièrement notre Président et son Premier Ministre vous parler doctement du problème du remboursement de la dette de la France ou plus exactement de leur volonté de s’attaquer à sa diminution.
Dans tous les ménages du monde, -sauf peut être en France entre ignorance économique et soutiens sociaux aux surendettés – on sait qu’il faut commencer par dépenser moins avant de pouvoir rembourser autant que faire se peut ses dettes. Notre glorieux gouvernement Ayrault, sans doute ignorant de telles évidences avait choisi de régler le problème en augmentant fortement les impôts. sans se rendre compte qu’augmenter impôts et prélèvement sociaux signifiait réduire le pouvoir d’achat pour les particuliers et augmenter les prix de revient pour les produits industriels! Qu’est ce que vous voulez, on ne peut connaitre les mecanismes de l’économie quand on a fait des études d’allemand!
Ce faisant, il initiait dans les deux cas une spirale descendante. Pour compenser la baisse de pouvoir d’achat, vous vous privez de tel ou tel petit plaisir, vous achetez des produits moins cher, ceux fabriqués au Bangladesh par exemple, vous achetez une voiture low cost fabriquée en Roumanie, bref vous alimentez la spirale descendante et la dégradation de la balance des paiements. Pour l’industriel, il en est de même,ses produits sont moins compétitif à la vente sur le territoire français face aux importations, et à l’export vis à vis des produits concurrents fabriqués quelque part en Europe ou dans le monde.
Entre temps notre administration s’est bien aperçu qu’il serait souhaitable de diminuer les dépenses, mais dans un système ou les frais salariaux comptent pour 75 pct des budgets et les consommables pour pas grand chose, il n’est pas possible de diminuer significativement les dépenses et les budgets sans…..toucher sérieusement aux effectifs. Et là, Halte là! vous dira t on tout de suite car 1/ ils constituent notre vivier d’électeurs 2/ ils peuvent bloquer l’administration et les services publics, 3/ on ne peut décemment s’attaquer à des services régaliens essentiels comme l’Education Nationale,la Police, la Justice, l’Armée ou le secteur social et 4/ ça n’est pas possible car ils sont fonctionnaires et donc on ne peut se séparer d’eux avant la retraite. Et même quand ils partent en retraite, on n’y gagne pas grand chose puisqu’ils perdent seulement 25 pct de leurs salaires d’activité, ….si on ne les remplacent pas, bien sur.Si on les remplace sur le mode sarkozien, un nouvel embauché pour deux retraités, on y perd à les mettre en retraite ! Il faudrait que l’on n’en remplace que un sur quatre pour commencer à faire diminuer le budget salaires et charges.
Moralité, avec ce que l’on a fait jusqu’à present, on ne peut pas faire baisser notre déficit annuel. C’est d’ailleurs ce que reflète le tableau ci contre de l’évolution de ces déficits depuis le pire moment de la crise, en 2009/10, résolument plats à 85 milliards d’euros de déficit annuel en moyenne, malgré les soit disant efforts.
Mais comment ont fait les autres me direz vous? Ils s’y sont pris beaucoup plus tôt que nous et se sont interessés à la seule chose qui va faire bouilir la marmite, les sociétés industrielles qui doivent impérativement offrir des produits compétitifs. Ils sont partis en général de moins loin que nous avec des administrations et des politiques sociales moins lourdes que les nôtres.
Ceux qui pour des raisons diverses, n’ont pas su anticiper ont été obligés d’en passer par des politiques de rigueur, forcés qu’ils y ont été par leurs difficultés à emprunter à des taux raisonnables sur le marché. Et la on a assisté à des méthodes impraticable en France comme les baisses de salaires de fonctionnaires ou les augmentations de leurs horaires. La méthode la plus réussie a été celle du Canada qui a préféré partir de la feuille blanche, d’y redéfinir les seules fonctions régaliennes d’un état et éliminer tout le reste. Et ça a marché!
Nous nous cherchons toujours désespérement 50 milliards d’économies sur trois ans alors que notre déficit est de 85 milliards chaque année. Même en supposant qu’après trois ans d’effort de réduction de nos dépenses,nous arrivions aux 50 milliards d’euros, il nous restera encore 35 milliards de déficit sans compter que la dette aura augmenté au minimum d’une bonne centaine de Milliards d’euros.
Tout ça n’est pas sérieux. Comme d’habitude on fait de la mesurette en prenant son temps. Qu’en espère t on? On attend toujours bien sur la relance,la fameuse relance économique, notre seul espoir de s’en sortir. Et on attend surtout que ce soient les autres qui veuille bien la lancer car par relance on entend dépenses d’investissement que nous sommes bien incapable de faire.
C’est consternant. Un ramassis d’incapables à qui il ne faudrait surtout pas donner une entreprise à gérer, elle irait à la faillite!