Jean-Marie Drot s’est éteint à l’âge de 86 ans à Chatou. Il s’est consacré toute sa vie à faire « passer » la culture auprès du plus grand nombre. Je connaissais bien Jean-Marie Drot, nous partagions beaucoup de choses, cette disparition est une perte pour le monde la culture. Il laisse une œuvre immense derrière lui comme documentariste et écrivain, ainsi que le souvenir d’un homme juste et passionné.
Très vite il rejoint en 1951la France avec l’appui de Jean d’Arcy, alors directeur de cabinet de François Mitterrand, ministre de l’information, il est embauché à la télévision française, en tant que réalisateur de documentaires.
C’est avec le « Les heures chaudes de Montparnasse » (1960) qu’il marque l’opinion publique. On retiendra aussi « le journal de voyage d’André Malraux », une série documentaire de 13 épisodes (1074-1975) .
Enfin, il devient en 1985 directeur de la Villa Médicis à Rome, où il restera 10 ans. C’est à la villa Médicis que je ferai sa connaissance, enfin. Car depuis plusieurs années, à de nombreuses occasions, on me demande si je ne suis pas parent avec Jean-Marie Drot, en raison d’une ressemblance frappante. C’est en voyage à Athènes ,que pour la première fois un jeune grec me demande si je ne suis pas parent avec un certain Jean-Marie Drot qui, à l’époque est conseiller culturel à l’ambassade de France et dirige le centre culturel français.
Passionné par ce pays, il met 20 ans à construire une belle demeure sur une île grecque, où j’aurai le bonheur de lui rendre visite.
Au cours d’une interview il dit ce qui le définit avec grâce ; « … la vraie démocratie dans les affaires culturelles, c’est de donner leur chance à ceux, qui à priori ne l’auraient pas ».
Il est l’auteur aussi de nombreux livres dont : « L’enfant fusillé » chez Galilée en 1985, « l’Ile » en 2006 aux éditions de Paris.