La France est endeuillée ces jours çi par des inondations brutales dans l’Herault et le Sud Ouest après d’autres dans d’autres départements et sur plusieurs années. Que ceux de Lamalou les Bains se rapprochent de ceux de Salies du Salat pour savoir qu’au délà de la visite d’un Ministre ( qui ne travaille pas pendant ce temps) , il ne se passe jamais rien malheureusement au delà des huit/dix jours d’attention médiatique primaire, après lesquels les victimes sont laissées aux mains (?) des assurances.
En même temps commence le procès de la catastrophe de la Faute sur mer, (5 ans après !!!) pour une autre catastrophe climatique qui ne semblait pas si difficile que ça à prevoir… et peut être à éviter. Je sais, il est très facile, a posteriori, de dire ce qu’il aurait fallu faire mais il est aussi trop facile d’accepter les responsabilités de maire, conseiller général, conseiller régional, voire préfet ou sous préfet et les avantages qui vont avec sans en accepter les responsabilités civiles et pénales.
Il se trouve qu’il vient de paraitre, il y a quelques semaines, un rapport du Ministère de l’Ecologie sur l’évolution des emprises des infrastructures de transport sur le territoire sur les six dernières années et de leur impact sur l’environnement.
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Il se trouve que les surfaces consacrées à des infrastructures de tous types ( routes et autoroutes, réseaux de télécommunication,surfaces de stockages) occupent 1,5 millions d’hectares soit 2,8 pct du sol métropolitain et que ces surfaces ont progressé de 10pct de 2006 à 2012.Ce sont l’allongement des itinéraires routiers et autoroutiers qui en sont responsables mais aussi celui des transports par voies d’eau..
La plus spectaculaire est néanmoins l’accroissement des surfaces allouées aux télécommunications et aux infrastuctures numériques qui se sont accrues de 40 pct., même si elles restent marginales à 3800 ha sur les 1,5 millions d’ha globaux. Autre responsable des hausses, l’industrie de la logistique et du stockage en hausse de 20 pct à 58 000ha.
Le problème,c’est que les surfaces revétues sont imperméables à l’eau et se traduisent par des zones étanches linéaires (routes, voies ferrées) ou aréolaires( parkings, rond points, entrepots) ce qui perturbe le cycle de l’eau, son ruissellement et amplifie les épisodes de sècheresse ou d’inondation. Elles concourrent à la disparition des zones humides, freinent ou bloquent la recharge des nappes phréatiques et plus globalement à la fragmentation et au cloisonnement des espaces naturels; .
Reste qu’il existe des techniques pour améliorer les choses, comme les enrobés drainants, mais qu »il faudrait disposer comme d’habitude de plus de moyens, ce à quoi, incidemment, était prévu pourvoir la fameuse écotaxe.
Pourtant quand on constate l’ampleur des dégats à la suite d’inondations brutales comme l’on constate maintenant régulièrement, on devrait pouvoir trouver une justification à de telles dépenses… ou plutôt investissements.