Grèce: un comportement national qui n’est pas nouveau, hélas!

Le problème de la Grèce ne date pas d’aujourd’hui. Je m’étais permis, en date du 1er mars 2012, trois ans déjà, d’écrire un article sur le comportement de ses habitants vis à vis de l’impôts en rapportant un livre de l’écrivain français Edmond About de 1858 et dont le titre était  » Les grecs n’ont jamais payés leurs impôts depuis 1850! »

Je me permets de rééditer cet article aujourd’hui que la situation grecque s’aggrave et surtout qu’elle menace de devenir le problème des contribuables français et allemands dont les pouvoirs publics, malgré ce livre prémonitoire, avaient repris à leur compte le stock de dettes considérables de ce pays et commencent à se trouver sous la pression d’en faire cadeau aux grecs à nos frais! Voici cet article: «  »

Le désastre économique grec est du, parmi beaucoup d’autres causes, à l’habilité (ou la mauvaise volonté c’est selon) des contribuables grecs a éviter de payer quelque impôt que ce soit.

Curieusement, il semble que cette habitude coupable n’est pas nouvelle ni récente. Elle existait déjà …en 1850 !!!

C’est du moins ce que montre ce livre d’un écrivain français du XIXéeme siècle qui a connu la célébrité comme écrivain, polémiste et critique, Edmond About, qui fut finalement élu à l’Academie français avant de disparaître. Vous connaissez peut être de lui le roman intitulé « L’homme à l’oreille cassée ». Il eut l’occasion de vivre quelques années en Grèce en même temps que Charles Garnier l’architecte de l’Opéra. Il en tira un livre  » La Grèce contemporaine » qui fut publiée en 1858 aux éditions Hachette. Au chapitre 7 intitulé Finances il y est disait en effet:

  » La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance….La Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute. Tous les budgets, depuis le premier jusqu’au dernier, sont en déficit

Lorsque dans un pays civilisé le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget des dépenses , on y pourvoit au moyen d’un emprunt fait à l’intérieur. C’est un moyen que le gouvernement grec n’a jamais tenté, et qu’il aurait tenté sans succès.Il a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu’elle négociât un emprunt à l’étranger…..Une fois l’argent dépensé, il  fallut que les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts: la Grèce ne pouvait point les payer.

La loi n’est jamais, en Grèce, cette personne intraitable que nous connaissons. Les employés écoutent les contribuables. Lorsqu’on se tutoie et qu’on s’appelle « frères »,on trouve toujours un moyen de s’entendre. Tous les grecs se connaissent beaucoup et s’aiment un peu: Ils ne connaissent guère cet être abstrait que l’on appelle l’Etat et ils ne l’aiment point. Enfin le percepteur est prudent: il sait qu’il ne faut exaspérer personne, qu’il y a de mauvais passages à traverser pour retourner chez lui et qu’un accident est bientôt arrivé

Les ministres des Finances,jusqu’en 1846, faisaient deux budgets des recettes: l’un le budget d’exercice indiquait les sommes que le gouvernement devrait recevoir dans l’année; l’autre le budget de gestion indiquait ce qu’il espérait recevoir….Par exemple, en 1845, pour le produit des oliviers affermés régulièrement aux particuliers, le ministre inscrivait au budget d’exercice une somme de 441 800 drachmes. Il espérait (budget de gestion) que sur cette somme, l’Etat serait assez heureux pour percevoir 61 500 drachmes. Mais cette espérance était au moins présomptueuse car l’année précédente, l’Etat n’avait perçu  pour cet article ni 441 800 drachmes ni 61 500 drachmes mais 4457 Drachmes 31 centimes, c’est à dire environ un pour cent de ce qui lui était dû.

En 1846 le ministre des finances ne rédigea point de budget de gestion et l’habitude s’en est perdue. L’Etat ne veut pas prévoir en principe qu’il ne sera pas payé de ce qui lui est dû…. «

Comme quoi  l’histoire n’arrete pas de se répéter et nos gouvernants ne peuvent se déclarer surpris de ce qu’il leur arrive. Ça dure ainsi depuis 150 ans!

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Voila ce qu’il en était déjà en 1850 et qui visiblement n’avait pas changé depuis. Je vous laisse libre d’en apprécier le contenu à sa juste valeur.

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