Vous savez qu’un gouvernement quel qu’il soit est responsable d’un certain nombre de taches régaliennes comme l’Education, la Police, la Défense, la Justice, les impôts, le « battre monnaie »etc , que nul autre que lui même ne peut effectuer.
Au fil des ans, les différents états et administrations y ont rajouté beaucoup de taches diverses autres, dont beaucoup de social, et ont beaucoup fait monter la note et les budgets des états. Au point que nombre de pays ont commencé à emprunter sur le marché l’argent qu’ils n’avaient pas en caisse, ce qui a généré des intérêts à payer et des remboursements, ce que l’on appelle en terme budgétaire, le service de la dette.
Certains pays, dont le Canada, ont souhaité rectifier le tir budgétaire en revisitant de manière critique les missions qu’ils considéraient comme régalienne et en supprimant ou en transférant au privé certaines de des taches. Et ça a marché. J’avsi d’ailleurs recommandé à nos pouvoirs publics cette méthode de travail pour revoir à la baisse budgets et déficits. En France on n’a rien fait pendant quarante ans dans ce domaine autre que d’engranger de la dette nouvelle tous les ans et d’augmenter les effectifs de fonctionnaires, jusqu’à ce que tout ce système en arrive à un point de rupture, car c’est bien là que nous en sommes. On préféra choisir le méthode la moins courageuse, garder effectifs et dépenses et… augmenter les impôts !!
Entre temps nos activités militaires, d’un coté se développait au gré de diverses opérations sur la planète, mais voyaient de l’autre coté tous les ans, leurs budgets se réduire comme peau de chagrin. Notre Président actuel semble en effet se complaire à vouloir réguler le monde avec un armée qui dispose encore d’un équipement correct tout en continuant à diminuer les budgets et les effectifs. Il a fini quand même par comprendre que, face au monde difficile qui nous entoure, il fallait la aussi inverser la courbe des dépenses et des effectifs. Mais comme les caisses sont vides et qu’il n’a aucune volonté de transférer les restrictions d’effectifs sur d’autres fonctionnaires moins exposés et moins indispensables, il a fallu inventer de nouveaux concepts
ET voici donc que réapparais, sorti d’un chapeau, le PPP, le Partenariat Public Privé, pour application au cas des forces armées pour résoudre leur problème d’équipement ! On en a modifié un peu le nom,- pour l’armée ce sera SDP-, société de projet et on a attribué à leur capitalisation, un certain nombre de recettes exceptionnelles. Comme celles des ventes éventuelles de fréquences par exemple ou celles des ventes de bijoux de familles . C’est un peu juste, non, pour acheter des Airbus A 400 M, des frégates ou des fusils ou pour payer les 7500 militaires que François Hollande veut conserver dans les effectifs au dela de ceux prévus au udget 2013.. Ou encore pour financer le service collectif qu’il souhaite réactiver pour donner à nos enfants l’éducation que l’Ecole et leurs parents ne leur ont pas donné.
Les dites SDP, capitalisées par l’Etat, achèteraient les matériels et équipements et les loueraient à l’armée Française! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Qu’y gagnons nous? Pas d’argent car tout cela coûtera bien plus cher à gérer que d’emprunter sur le marché pour les acheter en direct. Je suppose que ce montage laborieux doit permettre d’échapper à la refonte de la loi de programmation militaire 2014-2019. Ou que cela permet d’échapper aux foudres de la Commission de Bruxelles sur le non respect de notre plan de réduction du déficit budgétaire en prenant prétexte de la situation exceptionnelle que nous vivons et au fait que nous faisons le travail pour l’ensemble de l’Union européenne.
Reste que le principe d’un tel montage financier, comme celui des PPP, est de transformer des investissements en… loyers et donc d’augmenter encore le budget des dépenses courantes et le déficit. Par ailleurs un tel système présume que le matériel acheté soit pérenne et toujours en état au terme du contrat ce qui ne parait pas assuré pour du matériel militaire soumis aux aléas que vous connaissez.Que se passera a t il si un Char de combat, un Rafale ou un A 400 M appartenant donc au financeur est détruit en combat. C’est, je suppose,remboursement immédiat de la dette ou rachat immédiat d’un matériel équivalent.
Bref c’est beaucoup d’administration pour contourner les règles de la République et s’éviter la réduction des dépenses et des effectifs de l’Etat, non ?