David Ferrer, un joueur finalement peu connu bien que présent dans le top 10 depuis longtemps : humble, discret, toujours respectueux de tous, sympathique et exemplaire à tout instant, rempli d’abnégation, presque prêt à s’excuser quand il réussit un beau point face à un ténor, toujours rempli de la même volonté de ne pas abdiquer, d’une énergie sans faille malgré ses 33 ans… Un tel joueur jamais reconnu pour sa vraie valeur, car il était dans l’ombre de Nadal (qualifié d' »ogre de la terre » en raison de son insatiabilité sur terre battue), ça ne mérite pas beaucoup de considération et on peut se permettre d’en rire, car il est visiblement drôle de voir un joueur se battre pour ne pas gagner beaucoup de titres contrairement aux Nadal, Djokovic ou Federer… Il est vrai que guerrier, marathonien, spartiate, combattant, gladiateur et ils seraient à la hauteur de son talent et de son courage dans ses combats quel que soit l’adversaire. D’ailleurs ils lui rendraient justice. Mais ces termes plus révélateurs seraient trop respectueux et forcément moins drôles… En 5 secondes de réflexion, j’ai pu trouver 5 mots qui au moins reflèteraient vraiment l’attitude et la personnalité de Ferrer… Il faut dire que mes parents m’ont bien élevée, ils m’ont appris à ne pas faire subir aux autres ce que je n’aimerais pas subir… Et pourtant, à peine le remarquable combat entre Nadal et Ferrer en quart de finale de Monte Carlo est-il terminé qu’on voit fleurir ce genre de commentaire sur une page officielle….: « Nadal a dû s’employer pour se défaire du « pou » qui porte décidément très bien son surnom. «
Quand vous surnommez quelqu’un, vous demandez-vous si vous aimeriez qu’on vous attribue certains de ces surnoms? Est-ce que Ferrer rit de savoir qu’on le voit comme une teigne parce qu’il court sur tous les points même quand le point est impossible?