On ne nous la montre pas souvent dans nos médias, mais vous l’avez vu au moins une fois si vous êtes un jour aller voir passer le Tour de France sur nos routes.Le Tour est accompagné en effet d’une caravane qui précède, suit et participe aux étapes et est financée par la publicité des marques commerciales qui profitent de l’epreuve et de sa vaste couverture médiatique et populaire pour mieux faire connaitre leurs produits et services divers.
Une caravane qui compte 600 personnes participantes dans 154 véhicules et qui distribue 14 millions de petits objets publicitaires au nom de 34 marques, essentiellement aux enfants.Cette année, grande nouveauté, deux organismes à vocation sociale seront présent dans cette caravane.
L’un est la Fédération des particuliers employeurs, Fepem,avec le Conseil National du Dialogue Social, qui ont pour objectif de promouvoir les bonnes pratiques de gestion des personnels employés à domicile. En clair déclarer son personnel de maison et décourager le travail au noir ou le travail « gris » (déclaration partielle des heures effectuées) dont on a constaté, avec la déclaration au forfait plus pénalisante, qu’ils ont tendance à progresser, parfois d’ailleurs à la demande expresse des employés pour échapper à l’impôt sur les revenus.On a enregistré en effet une baisse des heures declarées de 3,9 pct et une baisse du nombre d’employeurs de 1,8 pct. Comme quoi le matraquage fiscal a bien des effets pervers… Ci contre un échantillonage des gadgets distrIbués.Sachez que pour trois semaines de distribution durant le Tour, il en a couté 600 000 euros
L’autre organisme présent dans la caravane du Tour est ….le Medef ! Surprise,n’est ce pas, que le patronat ait décidé cette année de participer à cette caravane.Une confirmation s’il en était besoin que nos grands patrons croient à une action de publicité directe auprès du peuple de France sur son action pour promouvoir l’emploi. Deux actions conjointes sont menés par le Medef avec l’aide de Bernard Hinault.L’une baptisée « Au tour de l’emploi » essaye de presenter le programme de créations locales d’emploi et se traduit par la remise d’un « dossard de l’emploi » à l’entreprise qui se sera signalée par une initiative créatrice particulière. L’autre consiste à promouvoir la série « Beau Travail » sur les métiers qui manquent de recrues.
La dite campagne de promotion du patronat nécessite deux véhicules qui distribuent des gadgets à chaque ville étape ( 200 000 en tout) et un stand permettant de faire se rencontrer les jeunes, demandeurs d’emplois et organismes de placement pour que ces participants au processus de création d »emplois se comprennent mieux. Il en coutera 600 000 euros au Medef pour une telle action mais pour Pierre Gattaz, c’était l’absence du patronat qui était précédemment une erreur de 100 ans !