La droite domine largement ce premier tour, et devrait en tirer les bénéfices au second tour. Si le PS sauve en partie les meubles, le FN réalise une belle percée, tout en ratant son objectif de s’afficher comme le premier parti de France. Les blocs droite/gauche sont à égalité (37%), mais l’UMP occupe dans la case de droite presque toute la place, alors que le PS peine à atteindre 20%. Avec 25 %, le FN reste en bonne posture pour franchir l’étape du second tour de l’élection présidentielle. Alors que la droite est en tête dans 821 cantons, le PS est éliminé dans 507 cantons et en tête dans 512, le FN lui arrive en première position dans 322 cantons.
La Corrèze, mission impossible pour le PS
Le chef de l’état risque bien de subir l’humiliation suprême : la perte de son département fétiche. N’avait-il pas dit avant de prendre part à la compétition des présidentielles en 2012 qu’il attendait de savoir s’il resterait à la tête du département de la Corrèze. Cette majorité il la tenait de justesse, dimanche prochain, il lui faudrait la confirmer. La droite compte déjà sur huit élus au premier tour dans quatre cantons et arrive en tête dans quatorze circonscriptions. Seul Bernard Combes, le maire de Tulle, ratant de 10 voix son élection au premier tour, est assuré de l’emporter dimanche prochain.
L’Essonne, une majorité PS depuis 1998, en perdition
Aucun élu au premier tour et le PS est en grande difficulté avec des ballotages qui ne lui sont pas favorables. Le parti de Manuel Valls est encore présent dans 18 des 20 cantons en lice. Mais seules Evry (la ville du premier ministre et Massy (la ville de Jérôme Guedj) ont donné de bons scores au PS, 41,8% pour le premier et 40,01% pour le second. Mais il reste 13 duels où la droite bénéficie d’un réservoir de voix exceptionnel, avec des scores du FN entre 15 et 25 %. La désunion de la gauche est symbolisée par le canton de Corbeil où le PS est éliminé au 1er tour pour 271 voix. La perte de l’Essonne sonnerait comme un désaveu très fort aux oreilles de Manuel Valls qui a longtemps dirigé la ville d’Evry.
Le Nord, cause perdue pour la gauche
Dix sept ans que le PS préside ce département, à moins d’un miracle, il échappera à la gauche dimanche prochain. C’est une débâcle pour Martine Aubry, les candidats PS sont éliminés au premier tour dans 27 cantons sur 41. Seul le ministre des sports Patrick Kanner obtient un résultat qui lui assure son élection dimanche prochain. Ce sont pas moins de 22 duels FN/UMP qui vont avoir lieu, Martine Aubry, bonne perdante y a appelé à voter UMP et perd en partie ses chances de reprendre la main au PS.
Côtes d’Armor, la poussée du FN
C’est dans ce département historique du PS, dont il détient la majorité depuis 1976, que le FN arrive en tête avec 18,99%, suivie des divers droite à 18.53% et tout juste derrière, le PS à 18,38%. Dans 14 cantons le FN est en mesure de faire élire le binôme de droite et seuls 6 ballotages semblent favorables à la gauche. L’arithmétique rend le second tour improbable pour le PS.
L’Aisne, le Vaucluse et le Var, à portée de main du FN ?
De ces trois départements, seul l’Aisne semble vraiment acquis au FN pour le second tour, le FN a pris la tête de 16 cantons sur 21. Le désistement républicain du PS en faveur de la droite, ne suffira pas d’autant plus que l’UMP n’assure pas la réciproque. Dans le Vaucluse le FN atteint des scores historiques à Carpentras, Cavaillon, Sorgues, Avignon 3 et Valréas, mais il lui reste à confirmer ses positions et trouver un accord avec le maire d’Orange Jacques Bompard. Quant au Var la droite a toutes les chances de conserver ce département, le raz de marée pronostiqué dans ce département par Marine Le Pen n’a pas eu lieu.
L’Allier et le Val de Marne
Si le PC garde le moral dans l’Allier où l’issue reste incertaine, il garde toute ses chances pour conserver son bastion historique du val de Marne. La gauche y est en tête dans 12 cantons sur les 25 que compte le département. Tout dépendra du bon report de voix à gauche, sachant que les relations entre le PC et le PS sont exécrables dans ce département.
Le Cantal, va rester à droite
Dans ce dernier département test, il semble que la droite en tête, devrait sauver sa majorité face à une union de la gauche qui n‘a pas enclenché de dynamique suffisant pour faire basculer ce département symbole.