Nos politiciens ont l’habitude, lors d’interview sur les chaines de radio ou de télévision, de sortir avec une grande assurance des chiffres sur tel ou tel des sujets sur lesquels ils sont interrogés que leurs interlocuteurs des médias sont bien incapables de contester éventuellement. L’ennuyeux c’est que les dits chiffres peuvent parfaitement sortir d’un chapeau ou tout au moins de pas avoir de lien évident avec le sujet traité.
Vous me direz, il faut bien avoir confiance dans la parole de nos élus et dans le contre pouvoir que constituent les médias qui les interviewent. Justement non et en voiçi quelques exemples récents et non limitatifs:
– Concernant le déficit du budget français, tout ce beau monde politico-médiatique nous assènent régulièrement le chiffre de X pct de déficit. sauf qu’ils ne vous disent jamais qu’il ne s’agit pas du déficit du budget d’exécution par rapport au budget prévisionnel voté par le parlement. Il s’agit en réalité d’un pourcentage du produit intérieur brut du pays qui est en gros cinq fois plus elevé que le budget de l’Etat.On vous donne donc l’impression fausse qu’il s’agit d’un déficit « raisonnable » de 2 à 4 pct alors qu’il s’agit d’un écart entre le budget voté et le budget d’exécution d’une bonne vingtaine de pct. Etonnant non? Prevenez moi si vous entendez jamais un interviewer corriger une telle erreur, je lui décernerais avec plaisir un Grand Bravo d’Honneur.
– Autre inexactitude de chiffre la question des 3 pct de déficit « autorisé » par l’Union Européenne à la suite du traité de Maastricht. 3 pct de déficit pour moi reste, qu’on le veuille ou non, un déficit qu’il faudra bien rembourser. Je m’étais donc demandé pourquoi l’Union Européenne avait accepté un tel déficit maximum plutôt que zero pct qui aurait été plus logique? La réponse est parce que il y a de l‘infation qui fait automatiquement baisser la valeur de nos dettes. Une inflation de 2 pct par exemple en 2014 sur une dette de 1800 milliards d’euros en début d’année, fait baisser la valeur de cette dette de 36 milliards ce qui abaisse notre déficit budgétaire , – qui sera de l’ordre de 80 miliards d’euros-, d’autant. Par contre la limite de 3pct de déficit contre laquelle nous nous élevons, correspondait à l’époque de la signature de Mastricht à une inflation moyenne de 5 pct. Si nous dévions réactualiser ce déficit maximal acceptable par Maastricht au taux d’inflation actuel (2pct), il ne depasserait plus les 1,5 pct
– Autre erreur grossière, celle là, la déclaration par certain(e)s écologistes que les énergies fossiles sont subventionnées. Où Mmes Lepage ou Jouanno ou encore Mr Nicolas Hulot ont ils trouvé un tel chiffre qu’ils annoncent tous à un chiffre identique de 7 milliards. Peut être ne payent ils pas eux même leur essence ou leur gazole car sinon ils sauraient que les taxes sur le carburants comprennent le taux normal de TVA, 20pct, plus la taxe dite intérieure qui est infiniment plus douloureuse. En prenant en compte ces deux taxes on arrive à un taux de (sur)taxation de 130 pct pour l’essence, de 90 pct pour le gazole, alors que le transport ferroviaire qui utilise l’électrité nucléaire est lui subventionné réellement à 100pct et la photovoltaïque à 300 pct. Le chiifre de 7 milliards que toutes ces personnes mentionnent à l’unisson est celui que récupèrerait l’Etat s’il (sur)taxait le gazole au même niveau que l’essence. Rien à voir donc ni avec une subention, ni avec les énergies renouvelables!
C’est ainsi, notre monde politicien adopte les chiffres qui l’arrangent pour soutenir les idées et théories qu’il professe….