Ci contre une des crèches que vous pourriez admirer en Provence, dans le village de Luceram où tous les ans on expose 450 , non pas des crèches, mais des « représentations de la nativité ».Une dénomination qui est peut être plus acceptable pour les quelques libres penseurs de notre pays (4000 bien comptés parait il dont la dévise très typée est « Ni Dieu, ni Maître, à bas la calotte et vive la sociale » !), dont la Fédération vient, avec la complicité de juges des Tribunaux administratifs, de faire retirer celle qui ornait le hall des locaux du Conseil Général de Vendée.
Les tribunaux administratifs, vous connaissez? Un organe judiciaire chargé de juger des litiges entre des particuliers ou des sociétés de droit privé et l’administration française et dont l’organe de tête est le Conseil d’Etat .Est ce une raison pour qu’ils se soient occupés avec un telle rapidité de ce cas brûlant, alors qu’en moyenne il leur faut 3 à 4 ans pour juger d’un seul cas? Je ne sais, en tous cas l’affaire va sans nul doute aller en Conseil d’Etat, tellement elle est essentielle à la bonne marche de la République!
C’est en se référant au principe de laïcité inscrit récemment dans notre Constitution par nos députés et nos sénateurs à la demande de notre ex-Président « faire tout ce qui n’est point interdit, comme ne pas faire ce qui n’est point obligatoire » t Jacques Chirac que la dite fédération a réussi à porter l’affaire en justice comme un emblème religieux ostentatoire. C’est en le considérant comme tel que le Tribunal Administratif de Nantes a ordonné que l’on retire celle qui avait été montée dans les locaux du Conseil Général de Vendée.
Même affaire pour les mêmes raisons devant le Tribunal Administratif de Melun et contre la crèche qui ornait les locaux de la mairie de cette ville. Après une longue réflexion, le dit Tribunal s’est finalement résigné à autoriser la Mairie à conserver sa crèche dans ses locaux, une manière de le dire qui sous entend qu’il n’en sera peut être pas de même l’année prochaine!
Autre affaire semblable plus au sud à Béziers cette fois mais avec un Tribunal Administratif, celui de Montpellier, plus tolérant cette fois puisque son rapporteur a,lui ou elle, jugé qu’il s’agissait d’une traduction et pas d’un emblème religieux et a jugé qu’il n’avait pas, de ce fait, à l’interdire.
Je vous laisse juger vous même duquel de ces tribunaux et de leurs rapporteurs se sont comporter de la manière la plus intelligente.
Rappellons que la notion de liberté a été défini dans la Déclaration des Droits de l’Homme dans son article 4 comme « liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » ce qui implique la possibilité d’après l’article 5 de cette même déclaration de « faire tout ce qui n’est point interdit, comme ne pas faire ce qui n’est point obligatoire »
Est ce à dire que nos tribunaux administratifs ont oublié quelque part la Déclaration des Droits de l’Homme?