Vous connaissez les hôtels Campaniles, une chaîne d’hôtels 2 étoiles populaire en France avec 300 établissements mais implantée également dans 9 autres pays pour une autre centaine d’établissements. Elle appartient au groupe des Hôtels du Louvre, lui même propriété du groupe Taittinger dont vous avez pu suivre en son temps le rachat par le groupe hôtelier américain Starwood ( Sheraton, Westin etc).Pour mémoire, le groupe Taittinger, qui marchait fort bien, du être vendu du fait de la stupidité de notre ISF qui ne permet pas de disposer d’un patrimoine important, -c’était le cas d’un héritier Taittinger-, si vous n’avez pas les revenus qui vous permette de payer l’ISF correspondant!Le groupe Starwood ayant décidé d’alléger son portefeuille d’activités hotélières, Louvre Hotel group a été racheté récemment par le conglomérat chinois Jin Jiang.Ce dernier semble avoir été séduit par le concept combinant hôtellerie et restauration des Campaniles et a décidé de l’implanter en Chine, en le positionnant au niveau 3 étoiles et en ayant l’ambition d’en déployer dans toutes les grandes villes de Chine. Il en existe déjà deux à Shangai, la ville de Jin Jiang, et si son plan est mené à son terme, il en existera 500 à la fin du programme soit bien plus qu’en France et en Europe.C’est le président de Louvre Hôtels group qui a été chargé de ce déploiement en Chine. Il vit un rêve avec ce « changement de braquet » dans le développement de son groupe. Jin Jiang, avec le rachat de Louvre Hôtel Group, est entré dans le top 10 des plus grand groupes hôteliers au monde avec 2800 hotels. Nul doute qu’il ne s’en arrètera pas là !
C’est curieux comme le comportement d’un groupe français, suivant qu’il baigne dans telle ou telle culture, peut varier d’un pays à un autre. Je veux parler, à titre d’exemple, d’EDF qui en s’installant outre Manche sous le nom d’EDF Energy et en reprenant les actifs de l’ex British Energy semble avoir lui aussi changé de braquet par rapport au style un peu pépère dont il semblait mener les mêmes affaires en France.Il est vrai que la voix qui lui avait été tracée, à la suite de ce rachat était claire et simple à comprendre. EDF Ebergy avait été choisi là pour remettre à neuf tout l’outil de production d’électricité du Royaume Uni et en particulier son outil nucléaire, qu’il devait le faire avec les participants qu’il souhaitait et que le gouvernement était prêt à prendre en compte, dans la tarification de l’électricité produite, l’effort d’investissement considérable pour atteindre l’objectif. Je ne suis pas dans le secrêt des dieux mais c’est l’impression que donne l’activité déployée la bas par rapport à celle que nous montre la maison mère içi.Depuis,EDF Energy a bouclé la recherche de partenairea pour participer à la construction des deux réacteurs EPR prévus dans le projet de centrale de Hinkley Point avec les deux grands électriciens nucléaires chinois, la CGN et le CNNC qui sont prévu participer pour 30 à 40 pct de l’investissement global. Ils ont entre temps organisé à Pékin une conférence sur la participation de fournisseurs chinois de second rang au projet et réussi à signer 4 accords de coopération entre les fournisseurs de Hinkley Point et ceux de la centrale chinoise équivalente de Taishan ainsi que deux contrats d’équipements entre EDF Energy et des fournisseurs chinois.C’est dire que l’organisation industrielle globale et le role de chacun des partenaires est en train de se préciser. Autre élément important de ces relations de plus en plus étroites entre intervenants Chinois et Franco-britanniques, la CNCC vient de lancer la construction d’un réacteur de 3ème génération, Hualong One, principalement destiné à des marchés export et auquel EDF souhaiterait participer, peut être bien dans l’optique de pouvoir disposer d’un réacteur moins parfait mais moins cher que l’EPR.La Chine a exprimé son souhait de pouvoir en construire un exemplaire sur la centrale de Bradwell d’EDF Energy. Voila un élément intéressant pour une négociation win/win entre les deux partenaires et les deux pays.
Vous connaissez peut être le premier laitier français et mondial, Lactalis, né Besnier à Laval dans la Mayenne et connu pour ses produits sous marque Président. Lui aussi a changé de braquet il y a quelques années en rachetant le laitier italien Parmalat en grandes difficultés à l’époque. qui lui a ouvert les portes de l’Amerique latine où il était bien représenté.Lactalis a depuis renforcé sa position en Amérique du Sud en rachetant au nez et à la barbe de Danone, Brazil Foods. Il vient de poursuivre son implantation sur une autre partie de la planète, le moyen orient, où il était déjà bien implanté avec 5 usines en Egypte et une en Arabie saoudite. Il vient en effet de racheter au groupe agroalimentaire turc Yildi sa division laitière AK Gida qui produit du lait, des yaourts, de l’ayran, une spécialité turque à boire,et toute une gamme de fromages de vache et de chèvres. Il lui en a coûté 700 millions d’euros pour rafler cette pépite qui traite 18 milliards de litres de lait ( 24 milliards en France) et approvisionne une population de 78 millions d’habitants.Tous achats qui vont conforter la position de première laitier mondial de Lactalis et faire monter son chiffre d’affaire actuelle de 16,4 milliards vers la barre des 20 milliards !!