Pour mémoire les résultats des appels d’offres effectués en France en deux temps pour les différents projets d’implantation de parcs éoliens le long des côtes normandes, bretonnes et vendéennes.La bataille opposaient les énergéticiens européens d’un coté et les producteurs d’éoliennes de l’autre sachant que ces projets avaient pour particularité d’être des projets de haute mer c’est à dire dans des profondeurs de 30 à 60 mètres et des zones ventées autorisant des mats de 120 mètres.Le premier appel d’offre avait vu EDF allié au danois Dong et Iberdrola gagner les projets de Fécamp, Courseulles sur Mer, Saint Brieuc et St Nazaire.Le deuxième appel d’offre a été attribué sur les deux projets offerts au Tréport et à Noirmoutier à GDF Suez en association avec le portugais EDP Renovables et le Français Neoen Marine.
Coté matériels c’est un match nul avec trois sites pour Alstom et trois sites pour Areva. La puissance des éoliennnes est cependant différentes entre les éoliennens Alstrom à 6 MW et les éoliennes Areva à 8 MW.
Reste maintenant à construire les champs et à les faire fonctionner à puissance maximale ce qui sera une première pour des éoliennes à 8 MW
Ca va mieux en début 2014 pour les fabricants d’éoliennes. C’est ainsi que le numéro 1 mondial, le danois Vestas est sorti du rouge dans lequel il se complaisait depuis 9 trimestres consécutifs pour sortir un bénéfice de 2 millions d’euros sur un chiffre d’affaire de 1,3 milliards d’Euros en hausse de 17 pct. L’espagnol Gamesa a annoncé lui un bénéfice de 17 millions d’euros suir un chiffre d’affaire de 575 millions.
Siemens enfin a vu son chiffre d’affaire augmenter de 11 pct mais vu baisser son bénéfice net du fait de machines défectueuses livrées précédemment. Mais chacun de ces trois industriels ont du réduire leurs effectifs drastiquement ces dernières années pour survivre ( de 22 000 à 17 000 salariés pour Vestas)
Sur le plan mondial c’est Vestas qui demeure le numéro un avec 13 pct de part de marché, mais désormais devant le chinois Global Wind qui bénéficie du boom de l’éolien en Chine qui a dépassé General Electric Viennent ensuite les allemands Enercon et Siemens avec 10 pct chacun de part de marché et l’indien Suzlon qui avait raflé l’allemand Re Power au nez d’Areva.
La capacité installée dans le monde en 2013 s’est monté à 35 Gigawatts, en net repli de 10 GW par rapport à 2012 mais est prévu repartir à 47 Gwatts en 2014 tiré par la Chine et les Etats Unis;
Ce secteur industriel reste très dépendant des conditions de financement et de rachat de l’électricité produite qui sont fixés par les gouvernements et ont tendance à de restreindre fortement.
Le secteur des éoliennes en mer se développe certes mais n’a pas encore démontré que son « Business model », ou sa rentabilité, était assurée. Il est d’une part très dépendant des prix de rachat comme mentionné ci dessus et l’expérience acquise dans cette nouvelle technologie est trop brève encore pour la maitriser sur le plan technique et financier. Les piétements des éoliennes peuvent être soit du type ‘ »jacket » c’est à dire du treillis métallique soit du type béton qui semble prendre l’avantage sur les jacket plus difficile à maitriser. Mais c’est au grand dam des pêcheurs qui préfèrent les jacket plus favorables à l’implantation de poissons.
Autre difficulté, la liaison à établir avec le réseau terrestre, entre 30 et 100 km de distance des champs éoliens qui nécessite de passer par du courant continu pour en limiter les pertes avec des plateformes de conversion intermédiaires. Trois concurrents en piste, Siemens, Alstom et ABB.
Technip avait racheté en 2011 une implantation consacrée à l’éolien en mer située à Aberdeen en Ecosse ppur assurer le support à ce type d’activité que la société anticipait prometteuse. Elle vient de décider de la fermer car elle juge que le modèle économique de l’éolien de mer n’a toujours pas été démontré.
Curieux au moment où la France s’est engagée sur un programme intensif d’éolien de haute mer en mer du nord au large de la Normandie, de la Bretagne et de la Vendée. Espérons que ce n’est que pour une question d’implantation peu appropriée au nord de l’Ecosse.
Globalement les filières renouvelables ont représenteé en 2013 pour la première fois 28 pct de la capacité de production électrique devant le charbon et le nucléaire avec 200 Gwatts de puissance installée dont 120 en éolien et 80 en solaire. Attention toutefois à la confusion entre puissance installée et production d’électricité en Kwh qui dépend lourdement de la disponibilité dans le temps de ces installation de production. Or celle çi est relativement faible pour l’éolien et le solaire ( 25 à 35 pct) par rapport aux installations classiques de production nucléaire au charbon ou au gaz qui tournent à 80 pct de disponibilité. Une confusion largement entretenue par les écologistes…A suivre….