Savez vous qu’en Grande Bretagne se pratique dans les écoles une « semaine de l’entreprise ».Un semaine qui existe aussi bien dans le primaire qu’au collège, au lycée ou dans l’Université et qui a pour but de faire connaitre l’entreprise comme point d’arrivée normal dans la vie active des jeunes à tous niveaux d’éducation et élément essentiel du bon fonctionnement économique d’une société et d’un pays.
Durant cette semaine, il est donné un billet de 10 ou 20 livres aux enfants impliqués dans la semaine et il leur est demandé de les rentabiliser au mieux sur la semaine.Chaque classe en fin de semaine expose les résultats de son action en présence des parents.
L’ambition du gouvernement est d’après Vince Cable, Ministre des Affaires, de l’Innovation et du Savoir faire du Royaume uni, de « Faire l’école la plus dynamique et la plus favorable à l’entrepreneuriat de l’histoire de l’enseignement britannique » !!!
Vous ne saviez peut être pas par contre qu’il a été crée l’année dernière en France une semaine Ecole Entreprise qui s’est déroulé, en principe, dans les collèges et Lycées mais pas dans le primaire, du 18 au 22 Novembre 2013. En avez vous entendu vos enfants ou petits enfants en parler? En tous cas, pas les miens.
Et qui devait pratiquer cette découverte de l’entreprise et sur la base de quelle expérience pratique? Les professeurs, des représentants des syndicats des parents d’éleves, sur la base d’un script pondu par les pédagogues du ministère? Mystère. En tous cas vous n’avez pas entendu nos médias en parler. Peut être même était ce un canular?
Le rapport PISA de 2013 a classé la France en 25ème position pour les mathématiques et 26 ème pour la culture scientifique sur 65 pays Participants.
Nous sommes par contre ceux qui dépensons le plus pour notre éducation nationale avec 130 milliards d’euros et 7 pct de notre PIB consacré à l’éducation contre 100 milliards en Allemagne, classée dans les dix premiers ou 4,8 pct de PIB pour le Japon classé dans les 5 premiers!
Avec de telles différences de dépenses, nous devrions voir une large différence également dans les résultats constatés, ou alors ce qu’il y a quelque chose qui nous différencie de ces pays en terme de culture, de population, de population des enseignants, de leur formation et de leur niveau d’expérience et de savoir.
Bref un sujet dont tout nouveau Ministre devrait se saisir pour comprendre cette différence en performance et coût par rapport à nos voisins. Dans une période où nous cherchons déséspérement des économies, faire aussi bien que l’Allemagne nous économiserait déjà 30 milliards quand nous en cherchons désespérement 50 sur 5 ans.
Au lieu de ce sujet fondamental,nos Ministres successifs font des conférences de presse pour nous parler de l’amélioration des rythmes scolaires ou de la dernière mouture du programme d’enseignement de la théorie des genres.
Je vous laisse seul juge……
Une belle phrase fumeuse de notre nouveau Ministre de l’Education Nationale comme suit: « Il faut sortir d’une posture idéologique à l’égard de la note ou de l’absence de la note.La note doit être utilisée à bon escient. Elle est utile mais quand elle paralyse, on doit lui substituer d’autres formes d’évaluation ».C’est pas beau ce verbiage? On dit une chose et son contraire! Je serais curieux de savoir combien d’années il a passé face à face avec des élèves pour avoir tout compris si vite. En tous cas on est loin du « lire écrire compter » !A suivre…..
Le Bac vient de se dérouler sur fond de grève avec le stress que cela procure aux elèves, la peur de fuites pour les organisateurs et les critiques diverses sur les sujets proposés. Tout ceci avant l’épreuve. Après on critique…les résultats trop bons. Sur le nombre de reçus qui n’ont cessé de progresser au fil des ans depuis que Laurent Fabius, alors Premier Ministre,avait lancé la course au 80 pct de reçus.
On y est arrivé sans problème. Depuis on a même depassé les 90 pct au bac Général et 87 pct en moyenne tous bacs confondus! C’est dire qu’il va devenir difficile de trouver quelqu’un qui n’a pas le bac dans les années à venir!
On commence même à envisager 100 pct de réussite, avec un peu de « Bienveillance » dans les notes puisque nous en sommes là.
Autre curiosité, la montée en charge des mentions comme vous pouvez voir ci contre. Sans rien faire pour que le niveau monte vraiment, on est arrivé en dix ans à passer d’un 1,1 pct de mention Très Bien à désormais plus de 10pct. Et à 59 pct d’elèves qui obtiennent leur bac avec mentions, toutes mentions confondues.
Et alors que la mention ne sert plus à rien! Son seul intérêt étant précédemment un bon point pour entrer dans telle ou telle classe préparatoire. Or désormais, les inscriptions pour les classes prépa sont bouclées bien avant les résultats du bac!
Qu’est ce donc que cette inflation des reçus et des mentions veut dire? Que l’on surnote bien sur pour faire plaisir au Ministre d’abord, au recteur ensuite dans sa bagarre avec ses collègues pour avoir la meilleure promotion et à son lycée.
Alors que si vos bacheliers vous adressent une carte postale de leur lieu de vacances, vous constaterez avec consternation la nullité de leur niveau en orthographe! Pauvre Bac
Les pays nordiques sont souvent pris en référence par nos politiques . Savez vous qu’en Suède les enseignants n’ont pas de statut particulier et qu’ils peuvent donc être licenciés par le directeur d’école s’il n’est pas satisfait de leur performance
Savez vous également qu’il existe la bas un chèque éducation donné par l’Etat Suédois et que vous êtes libre de donner en paiement à l’école de votre choix? Une liberté qui peut nous sembler extraordinaire pour nous qui n’avons même pas le choix géographique de l’école où nous souhaitons mettre nos enfants! Et ça marche, mieux qu’en France, d’après les résultats Prisa
Une belle phrase fumeuse de notre nouveau Ministre de l’Education Nationale comme suit: « Il faut sortir d’une posture idéologique à l’égard de la note ou de l’absence de la note.La note doit être utilisée à bon escient. Elle est utile mais quand elle paralyse, on doit lui substituer d’autres formes d’évaluation »
C’est pas beau ce verbiage? On dit une chose et son contraire! Je serais curieux de savoir combien d’années il a passé face à face avec des élèves pour avoir tout compris si vite. En tous cas on est loin du « lire écrire compter » !
De la même manière qu’il existe une enquète internationale sur la qualité et les résultats des stuctures d’enseignement dans les différents pays avec Prisa, il existe une enquète, Talis, qui s’intéresse à la formation ,l’évaluation et la notation des enseignants. pour la première fois elle a été faite en France au niveau des collèges.
Et sans surprise, elle souligne l‘insuffisance bien connue en France, de la manière dont nous évaluons la qualité et la performance de ces enseignants dont on sait qu’elle repose essentiellement d’une inspection, rapide et surtout à fréquence très variable.et limitée de nos enseignants. Par ailleurs, elle se traduit rarement, dans 22 cpt des cas, par une proposition de formation pour les intéressés. C’est simple pour 60 pct des enseignants, il s’agit d’un exercice purement administratif.
En connait on d’ailleurs vraiment le but dans un système où les augmentations, en principe différenciatrices en fonction de cette performance, sont limitées et plus liées au soutien de tel ou tel syndicat qu’à cette performance?
C’est, parait il, le règne du pédagogisme avec une formation réduite à peau de chagrin selon le Think Tank, de gauche je vous rassure, Terra Nova, qui le signale alosr qu’elle concerne 700 000 enseignants tout de même.
La demande des enseignants en terme de formation est très différente de l’offre puisqu’elle souhaiterait de l’information sur le conseil et l’orientation des elèves , l’utilisation des nouvelles technologies et … une autre approche pédagogique.
Autre sujet l’adaptation de cette pédagogie au niveau des elèves qui semble être tabou chez nous alors qu’elle est pratiquée couramment en Angleterre ((63pct) et ailleurs dans l’OCDE (44 pct en moyenne).
Bref c’est pas terrible en France
Pour mémoire, mon message du 20 intitulé « Marre d’Enseigner » qui montrait également l’état d’esprit de notre corps enseignant….A quoi sert un système qui ne donne pas les résultats escomptés, à grand frais, et sans même satisfaire les personnels qui le rendent…, sauf les ministres bien sur.