Approvisionnement en gaz: On va s’en sortir comment?..Suite

J’ai fait le point dans mon message du 9 octobre sur l’état de l’impact de la crise Russso-ukrainienne sur les approvisionnements en gaz de l’Union Européenne, en particulier pour cet hiver et je concluais en vous montrant que nos étions entre la Russie et l’Union européenne dans un jeu de « Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette », compliqué certes par la situation ukrainienne mais dans lequel les deux partenaires commerciaux étaient forcé de s’entendre sans trop tenir compte du différent russo-ukrainien

La dernière tentative de réglement de ce différent a été une réunion entre les ministres russe et ukrainiens de l’énergie qui s’est tenu à Berlin en fin du mois de septembre sous l’égide du Commissaire européen (sortant) à l’énergie qui est justement allemand,Günther Oettinger. Il en est sorti un semblant d’accord que l’on a baptisé accord intérimaire, qui est valable pour les 6 mois à venir, une fois qu’il aura été approuvé par les parlements respectifs.

Selon cet accord l’Ukraine s’engagerait à payer 3,1 milliards de dollars des 4,07 milliards de sa dette actuelle pour les fournitures passées de Gazprom ( 2,2 à fin octobre, 1 à fin décembre) moyennant quoi Gazprom s’engagerait à livrer au moins 5 milliards de m3 de gaz cet hiver à un prix de 385 dollars les 1000 m3, inférieur au prix de marché de 485 dollars mais supérieur au prix antérieur payé par l’Ukraine précédemment de 268 dollars.

Reste que le supposé accord est peu crédible car il faudrait que l’Ukraine ait les 3 milliards dans ses caisses, ce qui est loin d’être évident dans les circonstances actuelles.Peut être sommes nous dans de la gesticulation qui puisse permettre de continuer comme cela se passe depuis juin , c’est à dire une passage sans problème des volumes de gaz à destination de l’Union européenne.

En attendant l’Union Européenne a pris la précaution de remplir le plus haut possible ses sites de stockage de gaz, à 91 pct des stockages disponibles, ce qui lui donne quelques mois de consommations devant elle mais ne lui permettrait pas de compenser totalement l’absence des volumes russes. Il y aurait bien quelques alternatives en cas d’aggravation de la crise, comme pour l’Union Européenne d’aller chercher quelques méthaniers sur un marché asiatique qui est mieux approvisionné depuis l’arrivée de quelques livraisons de gaz de chistes américain mais il est peu probable que l’on puisse en arriver là.

La vrai solution pour l’avenir est la poursuite de la construction du South Stream, le gazoduc prévu passer plus au sud, sous la Mer Noire qui traversera la Bulgarie, la Hongrie pour arriver en Slovenie et en Italie mais celui ci n’avance pas bien vite du fait de l’instabilité politique en Bulgarie.

L’Union Européenne également, pour améliorer son approvisionnement énergétique, avait essayé longtemps de promouvoir le gazoduc Nabucco pour s’approvisionner à partir d’une autre source de gaz que le gaz russe, celui en provenance des gisements de la Caspienne.Le lancement de la branche South Stream a « tué » Nabucco mais celui çi a été remplacé par le gazoduc TANAP, Transanatolian Gas Pipeline poursuivi par le TAP, Trans Adriatic Pipeline, qui passerait depuis Bakou par Tbilissi en Géorgie, traverserait la Turquie puis desservirait la Grèce, la Bulgarie et l’Italie du sud avec une branche remontant éventuellement vers l’Europe centrale. Avec les volumes de gaz additionnel en provenance de la Caspienne (une dizaine de Milliards de m3), on pourrait se passer éventuellement du transit via l’Ukraine. Je vous invite à consulter un message du 13 janvier 2014 sur cette alternative.

Ce sera ensuite à l’Ukraine de trouver des solutions pour être moins dépendante du gaz russe. Elle y travaille en accordant des permis de recherche à différents pétroliers internationaux mais bien entendu ça prendra quelque temps…..

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