Eh oui , le supersonique pourrait bien revenir! Pas comme une copie conforme du Concorde dont il faut rappeller que, s’il a été un échec, c’est parce qu’il est arrivé au mauvais moment, lorsque le pétrole était devenu trop cher pour sa consommation et lorsque le bruit au décollage était devenu une préoccupation majeure.Parce qu’il n’était pas américain peut être aussi, mais oublions, c’est le passé.Il ne sera peut être pas non plus comme cette vue d’artiste car le projet dont je vous parle est celui d’un avion plus petit capable de transporter 12 passagers seulement et à une vitesse plus faible que celle du Concorde, Mach 1,5 au lieu de 2,2 pour Concorde.
Un projet tout à fait sérieux puisqu’il a fait l’objet d’un accord de partenariat entre son promoteur américain Aérion qui appartient à une milliardaire texan Robert Bass et… Airbus pour développer cet AS2 comme il est denommé.Les clients visés sont les membres de la clientèle fortunée, milliardaires, entrepreneurs voire PDG de grandes entreprises ou membres de gouvernements. Un petit nombre de clients donc, d’où la taille modeste de l’avion, 12 passagers. Un concurrent, finalement plus des appareils haut de gamme de l’aviation d’affaire que des Boeing ou Airbus qui traversent l’Atlantique tous les jours.
A l’époque du Concorde, je me souviens de l’argumentaire de Serge Tchuruk pour l’utiliser.Il prétendait que cela lui permettait de faire un aller retour Paris New York dans la journée pour une réunion le matin à New York! Voila qui explique le petit nombre de passagers envisagés.
Aérion envisage d’en vendre 600 sur une période de 20 ans à 120 millions de dollars l’unité pour faire des Europe-Amérique ou des Amérique-Asie en trois heures de vol à 2000 km/h.D’après le coprésident du groupe, Brian Barents,Airbus est très impliqué dans le développement de l’appareil y compris jusqu’à la production finale qui devrait se faire sur un site d’assemblage à definir, aux Etats Unis.
Le timing prévu est de 2021 pour le premier vol du prototype, et de 2023 pour la commercialisation ce qui suppose une usine de fabrication en place vers les 2025..Reste d’içi là à vaincre les obstacles techniques, commerciaux et réglementaires dont le passage du mur du son, possible lorsque le Concorde le passait sur l’Atlantique mais moins évident pour un avion toutes destinations.
En tous cas on leur souhaite Bonne Chance !